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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 19.1865

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Nr. 3
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Ronchaud, Louis de: François Lenormant, Monographie de la voie sacrée éleusinienne de ses monuments et ses souvenirs: [Rezension]
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https://doi.org/10.11588/diglit.18741#0288

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MONOGRAPHIE

DE LA VOIE SACRÉE ÉLEUSINIENNE

DE SES MONUMENTS ET DE SES SOUVENIRS

1* A K

FRANÇOIS LENORMANT1

a voie qui conduisait d'Athènes aux sanctuaires d'Éleusis était la vo.e
sacrée par excellence. Par elle passait la procession des mystes qui,
aux jours solennels des grandes Éleusinies, se rendait, en portant la
statue d’Iacchos, à la pannvchis de l’époptie. On partait de l’ÉIeusinion
d’Athènes et de l'autel des Grands-Dieux qui en était proche; on traversait l’Agora
en chantant les hymnes; on gagnait, selon toute apparence, la rue des Portiques,
et l’on allait chercher la statue du dieu dans l’facchéion; puis le cortège s’organisait
dans le Pompéion, édifice consacré ii la préparation des pompes religieuses; ensuite on
traversait le céramique intérieur et l’on sortait de la ville par la porte Dipyle. C’est
cette porte fameuse, dont il ne reste plus aucune trace, mais dont l’emplacement se
trouve déterminé par des découvertes récentes, qui a servi de point de départ à Pau-
sanias pour sa description de la Voie sacrée, et c’est par elle que M. François Lenor-
mant commence son étude topographique et archéologique, on pourrait dire son voyage
rétrospectif dans une des parties les plus curieuses de la vieille Grèce.

A partir de la porte Dipyle, une série de tombeaux bordait de chaque côté la voie.
La vénération attachée à la Voie sacrée y avait multiplié les sépultures, qu’un usage
religieux interdisait aux Grecs d'enfermeF dans l’enceinte des villes. La piété des
Athéniens avait déployé là sa magnificence ordinaire. Plusieurs de ces tombeaux,
situés aux environs de la chapelle de la Sainte-Trinité, avaient déjà été retrouvés,
lorsque, en mai 1833, une découverte eut lieu au même endroit, qui, par la beauté
et la conservation des monuments, devait effacer les précédentes. Ces restes précieux
ont été exhumés d'une butte de terre, sur le flanc de laquelle l’église a été bâtie, et
qui proviendrait, d’après une conjecture de M. Rhangabé, adoptée par M. F. Lenor-

1. Gr, in-8, 564 pages, carte. Hachette.
 
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