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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 19.1865

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Nr.4
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Lockroy, Edouard: M. le Comte Melchior de Vogué, Le temple de Jérusalem: [Rezension]
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https://doi.org/10.11588/diglit.18741#0328

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TEMPLE DE JERUSALEM

P A R

M. LE COMTE MELCHIOR DE VOGUÉ

epuis que Jérusalem est devenue le but de nombreux pèlerinages,
c’est-à-dire depuis quinze siècles au moins, le sommet du mont
Moriah a vivement attiré l'attention des voyageurs venus dans la ville
sainte, soit pour accomplir un acte de dévotion, soit pour se livrer à

des recherches archéologiques, soit enfin pour satisfaire une simple
curiosité. C’est là que s’élevèrent tour à tour l’autel de David, les temples de Salo-
mon, de Zorobabel et d’Hérode, et ensuite la mosquée d’Omar, qu’on y voit encore
aujourd’hui. Une circonstance particulière ajoutait, depuis les croisades, à l’intérêt
bien naturel que ce lieu célèbre excitait. 11 était défendu aux chrétiens d’y pénétrer, et
à peine leur permettait-on de contempler de loin les édifices musulmans qui ont suc-
cédé aux monuments hébraïques, et qui, semblait-il, devaient renfermer dans leurs
murs tant de débris précieux d’une des architectures les plus anciennes du monde.

En 1857, pour la première fois depuis que la Judée était retombée sous le joug
des Arabes, un ordre du pacha de Jérusalem permit aux Européens l’entrée des sanc-
tuaires. Ce fut une des plus heureuses conséquences de la guerre de Crimée. Néan-
moins cette première visite, qu’on supposait devoir être si fructueuse ne produisit
qu’une grande déception. A la place des merveilles architecturales que certainement
ils rêvaient, les voyageurs rencontrèrent des constructions purement arabes, des sou-
terrains qui, à première vue, ne présentaient que peu de parties intéressantes; enfin
des murailles à demi détruites dont rien n’annonçait l’origine très-ancienne. Ce résultat
n’est point surprenant, et, à vrai dire, les savants s’y attendaient. Il eût été bien
étrange, en effet, qu’à une place où tant de monuments se sont successivement élevés,
les premiers eussent laissé des ruines importantes; et, d’ailleurs, quand bien même
l’antiquité, si mutilée partout en Syrie, se fût là conservée intacte, ce n’éiait pas la
curiosité banale des touristes qui la pouvait découvrir; il fallait pour cela toute la
science d’un archéologue consommé. M. de Saulcy, je crois, tenta le premier l’entre-
prise. Il étudia le mont Moriah soigneusement; il visita Jérusalem et ensuite toute la
 
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