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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 19.1865

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Gersaint, René: Exposition des œuvres contemporaines: Union Centrale des Beaux-Arts Appliqués à l'Industrie
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https://doi.org/10.11588/diglit.18741#0382

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370

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

triels, peu soucieux de l'honneur ou de la fortune de leurs collabora-
teurs, une atteinte cuisante, on ne peut que sentir augmenter son
respect et sa sympathie pour les hommes généreux qui ont mis au ser-
vice d’une idée toute nouvelle et d’un ordre purement général leur
fortune, leur temps et leur intelligence.

Cette Exposition offre, lorsque l’on débouche dans la nef par le
sombre tunnel qui vient des Champs-Élysées, un aspect plein de gaieté
et une ordonnance excellente. La partie gauche est plus spécialement
réservée au commerce, la partie droite à l’industrie d’art. Tout autour
règne la suite des magasins pénétrant dans les arceaux de fonte qui sou-
tiennent la galerie supérieure du Palais, avec le nom de l’exposant ou de
la maison inscrit en lettres d’or sur de grands tableaux uniformes exé-
cutéschez \1M. Turquetil et Malzard, fabricants de papiers peints. Au fond,
un immense et double escalier qui se relie fort harmonieusement à l’ar-
chitecture du Palais, et qui a été édifié en charpente et en planches sur
les plans de M. E. Guichard. Il conduit doucement aux salles du Musée
rétrospectif, sorte de couronnement de la pensée de l'Union : « Travail et
instruction. »

Montons les marches de cet escalier sur les paliers duquel M. Tahan,
le fécond et ingénieux fabricant de tout ce qui constitue le mobilier
aristocratique, MM. Marel, avec leurs grandes pièces d’orfèvrerie
décorative, MM. Genlis et Rudhart, les peintres céramistes qui imitent
le Moustiers à s’y méprendre, M. Hermann avec son admirable vase en
porphyre orné de figures en bronze formant anses, et d’autres encore,
nous offrent le prétexte à d’agréables stations, et, en tournant immédia-
tement à gauche, nous verrons les vitraux de MM. Maréchal de Metz, de
M. Ottin, les curieuses gravures sur verre de M. Bitterlin, et les diapha-
nies de MM. Engelmann et Graff, système nouveau d'ornementation de
verrières auquel nous sommes ouvertement hostile, parce qu’il nous
semble tout à fait contraire à la logique d’imiter le verre, substance
résistante et vibrante, avec le papier, substance spongieuse et relative-
ment opaque.

En revenant sur nos pas et en passant, sans y pénétrer, devant la
porte principale du Musée rétrospectif, nous trouvons encore exposés en
transparence, sur la rampe de la galerie, les stores de MM. Abel Tri-
nocq, Bach et autres.

Dans les salles qui s’étendent entre le salon carré, consacré aux
concours dont les programmes ont été discutés par la commission con-
sultative, et la salle des meubles renaissance du Musée rétrospectif, on
rencontre d’abord les envois des éditeurs de gravure, de lithographie,
 
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