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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 20.1866

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Nr. 2
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Narrey, Charles: Voyage d'Albert Durer dans les Pays-Bas écrit par lui-même pendant les années 1520 et 1521, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19277#0150

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GAZETTE D ES BEAUX-A RTS.

1/i2

trait au charbon, ainsi qu’il le désirait, et aussi celui de son chambellan
Antoni. Le roi me retient à dîner. Il se montre fort affable.

Je recommande mon bagage à Léonard Sucher, et lui donne ma pièce
d’étoile blanche.Ce n’est pas ce voiturier qui m’a transporté; au moment
du départ, je suis tombé en désaccord avec lui.

Gerhard me donne des objets d’art italien très-remarquables. J’ai
chargé le Vicarius du transport de mes curiosités.

Le lendemain de la Ausitation, je pars pour Bruxelles par la même voie
que le roi de Danemark, à qui j’offre les meilleures pièces de mon œuvre
gravée. Je me suis amusé de la mine étonnée des Anversois devant la mâle
beauté du roi de Danemark qui ne craint pas de traverser le pays de
ses ennemis. J’ai vu l’empereur de Bruxelles venir à sa rencontre et le
recevoir cordialement et en grande pompe. J’ai vu aussi le splendide
banquet que l’empereur et Mme Marguerite lui ont offert le lende-
main .

Je paye deux sous pour une paire de gants.

Monsieur Antoni me donne douze florins de Horn. J’en remets deux
au peintre qui a acheté le panneau pour le portrait et qui a fait broyer
mes couleurs. Je prends les huit autres florins pour ma dépense.

Le dimanche qui précède la Sainte-Marguerite, le roi de Danemark
offre un grand banquet à l’empereur, à dame Marguerite et à la reine
d’Espagne. Il m’invite, je dîne au palais et je donne douze sous au cuisi-
nier du roi.

Je fais le portrait du roi à l’huile, il me le paye trente florins. Je donne
deux sous au jeune Bartholomé qui a broyé mes couleurs, quatre demi-
feuilles au domestique de maître Jean, et une Apocalypse à son rapin.

Polonius me fait cadeau d’une belle œuvre d’art italienne.

Le tailleur de maître Joost m’ayant invité, je mange avec lui le soir.

Je passe huit jours à Bruxelles et je dépense vingt-deux sous pour
mon logement. Je donne une Passion à la femme de l’orfévre Jean. J’avais
dîné trois fois chez lui. Je fais cadeau à Bartholomé, le domestique du
peintre, d’une Vie de la Vierge.

Je dîne avec Nicolas Zigler et je donne quinze sous à Jean le domes-
tique.

Je me suis retenu deux jours à Bruxelles par la faute de ma voiture.

Enfin, le vendredi matin, je quitte Bruxelles, je dois donner dix flo-
rins au voiturier. Je paye à mon hôtesse, pour cette seule nuit, cinq sous.

Nous traversons deux villages et arrivons à Louvain, où nous dépen-
sons treize sous pour notre repas. De là nous allons à Tirlemont, petite
ville où nous passons la nuit; ma dépense s’élève à huit sous.
 
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