SALON DE 1866.
Quand il nous arrive de relire d’anciens salons,
une chose nous afflige et nous décourage : c’est de
voir combien la renommée d’un artiste, jugé par
ses contemporains, est sujette aux révisions de la
postérité. Tel peintre a eu les honneurs des expo-
sitions les plus brillantes, a été vanté, fêté, acclamé,
qui aujourd’hui est enseveli dans les catacombes
de nos mémoires. Diderot, par exemple, a consacré
des pages éloquentes à des artistes dont le nom
n’est pas connu, à l’heure qu’il est, de dix per-
sonnes, et sans même remonter si haut, les écri-
vains qui exercent depuis vingt-cinq ou trente
XX.
63
Quand il nous arrive de relire d’anciens salons,
une chose nous afflige et nous décourage : c’est de
voir combien la renommée d’un artiste, jugé par
ses contemporains, est sujette aux révisions de la
postérité. Tel peintre a eu les honneurs des expo-
sitions les plus brillantes, a été vanté, fêté, acclamé,
qui aujourd’hui est enseveli dans les catacombes
de nos mémoires. Diderot, par exemple, a consacré
des pages éloquentes à des artistes dont le nom
n’est pas connu, à l’heure qu’il est, de dix per-
sonnes, et sans même remonter si haut, les écri-
vains qui exercent depuis vingt-cinq ou trente
XX.
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