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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 22.1867

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Nr. 1
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Darcel, Alfred: Les merveilles de la céramique, par M. Albert Jacquemart, 1, Orient
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https://doi.org/10.11588/diglit.19883#0035

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32

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

rateur, car avec eux il y a toujours beaucoup à apprendre; mais pourquoi,
sur les trois volumes de céramique qu’il doitpublier dansla «Bibliothèque
des merveilles », a-t-il commencé nécessairement par le premier? Qu’il
nous eût été plus agréable qu’il laissât de côté cet art oriental, pour le-
quel nous n’avons jamais éprouvé autre chose que de l’admiration ou de
la convoitise, sans jamais avoir été travaillé de ce besoin de connaître le
pourquoi et le comment des choses, qui nous possède et nous étreint lors-
qu’il s’agit d’autres matières!

Nous admirions

La glu d’émail où le soleil s’est pris,

et cela nous suffisait. Nous ne nous doutions guère que les

Magots poupins

Qui vont cueillant les pivoines fleuries

Aux buissons bleus des paysages peints,

nous présentaient ainsi une marque de classification.

Tout était fantaisie pour nous, la forme, la couleur et le sujet, dans
ces vases de contours si élégants, et il ne nous était jamais entré dans
l’esprit de remarquer que ces petits bonshommes

Que le vernis tient aux vases attachés
appartenaient à « la famille verte, » tandis que

Les belles dames

Qu’on voit sourire à leurs gros perroquets
étaient de la « famille rose. »

La connaissance de ces mystères nous a un peu défloré la Chine,
telle que nous nous la figurions, plus capricieuse en ses arts que la ligne
embrouillée que du bout de sa canne l’oncle Trim avait tracée jadis.

Mais il n’importe. Le charme est rompu et il faut marcher dans les
allées droites de la classification, au lieu d’errer dans les sentiers tor-
tueux de la fantaisie. Cette classification, qui d’abord semble arbitraire
et, pour tout dire, aussi bizarre que les choses auxquelles elle s’applique,
se simplifie et devient d’une clarté extrême lorsqu’on en suit les évo-
lutions dans la collection charmante où M. Albert Jacquemart l’a mise
en évidence.

Des tasses, nous n’osons dire leur nombre, alignées en avant de leurs
soucoupes dressées contre le fond de l’armoire, étendent, sur quelque
dix mètres de longueur, leurs files où, comme les différents corps d’une
 
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