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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 22.1867

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Nr. 6
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Jacquemart, Albert: Histoire des fai͏̈ences patriotique sous la Révolution, par Champfleury
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https://doi.org/10.11588/diglit.19883#0607

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57Z,

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

« Le livre, le journal, la brochure, font naître dans ces esprits l’idée
de droits plus significatifs que les emblèmes.

« Une génération s’élève qui lentement procède à son instruction, et
c’est pourquoi, malgré mon enthousiasme pour le symbolisme patriotique,
j’estime qu’il faut le laisser aux peuples enfants et remplacer l’écriture
sous émail par l’encre d’imprimerie. »

Oui, certes, grâce aux efforts d’hommes éclairés, parmi lesquels
figure notre collaborateur Champlleury, non-seulement l’instruction lit-
téraire, mais l’enseignement des arts se vulgarise; si les événements de
1789 ont rendu les hommes égaux devant la loi, les principes actuels
tendent à équilibrer les intelligences en élevant celles qui restaient en
arrière. Si d’Alembert a pu dire : Malheur aux productions de l’art dont
toute la beauté n est que pour les artistes, » nous ne sommes pas loin du
jour où les règles d’une sage esthétique (qu’on ne saurait qualifier de
gothique puisqu’elle naît à peine) auront pénétré les masses; alors,
retournant la phrase de l’encyclopédiste, on pourra s’écrier : Malheur à
l’esprit barbare qui ne peut comprendre les beautés de l’art.

ALBERT JACQUEMART.
 
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