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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 22.1867

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Nr. 6
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Galichon, Émile: Exposition Universelle de 1867: Catalogue général publié par la Commision Impériale, édité par E. Dentu
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https://doi.org/10.11588/diglit.19883#0625

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592

GAZETTE DES BEAUX-AKTS.

une dent; mais, clans un catalogue des Beaux-Arts, la moindre indication
sur un peintre ou un sculpteur

En vérité, n’est-on pas en droit de se plaindre d’un catalogue
imprimé avec tant de laisser aller et de négligence, cl’un catalogue qui
donne d’autres numéros que ceux placés sur les cadres et qui remplace
trop souvent, par les termes si vagues d’étude, d’esquisse, de tableau de
genre, ou de gravure, les titres nécessaires pour expliquer les sujets ou
fixer les souvenirs? Qui se félicitera de l’acquisition d’un guide si incom-
plet, si souvent erroné et nuisible quand il n’est pas inutile? Qui, dans
l’avenir, osera consulter un catalogue où tant d’œuvres et de noms con-
sidérables ont été omis, où les ouvrages de M. Breton figurent sous le
nom de Cabanel, et ceux de M. Daubigny sous le nom de Bonheur.?

Ce n’est point seulement une seconde édition que nous demande-
rons à la Commission impériale, mais un catalogue entièrement nou-
veau, entièrement refondu et rétabli d’après la bonne classification
adoptée en 1855. Et qu’on ne vienne pas nous dire qu’un livret est
une chose peu importante qui intéresse un très-petit nombre de visi-
teurs. Une exposition pour laquelle la France a sacrifié tant de millions
n’est point faite seulement pour la foule ignorante des badauds; elle
s’adresse encore et surtout aux hommes qui travaillent et pour les-
quels un guide sûr est un instrument indispensable. Que la Commission
impériale prenne bien garde que si, déjà, les hommes de goût ont été
forcés d’abandonner la défense du monument au point de vue de la
beauté, il serait pénible que les curieux et les hommes de science fussent
contraints d’attaquer une classification que l’on vante comme supérieure
à celle des expositions précédentes. Pour éviter ce déboire, il est indis-
pensable que la Commission impériale se pénètre bien de l’idée que le
catalogue est le fidèle reflet des pensées qui ont présidé à l’arrangement
de l’Exposition universelle; que le catalogue, à l’avenir, témoignera seul
des soins apportés dans l’exécution de cette grande œuvre, et que l’Expo-
sition une fois disparue ce livre, plus durable qu’un palais de tôle et
de verre, sera la base des jugements de l’histoire.

Serait bien mieux notre affaire.

EMILE GALICHON.
 
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