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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 23.1867

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Nr. 3
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D'Adda, Girolamo: La gravure sur diamant: lettre à M. le directeur de la Gazette des beaux-arts à propos d'un article de M. Maxime du Camp
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https://doi.org/10.11588/diglit.19884#0304

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LA GRAVURE SUR DIAMANT

LETTRE A M. LE DIRECTEUR DE LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

A PROPOS D'UN ARTICLE DE M. MAXIME DU CAMP.

In arclum coacta... artis niajcsfas.

Pline.

ans un article sur la taillerie de diamants de M. Cosler, d'Amster-
dam, publié par leJoM?'na/(/es.De&ats,du27juindernier, M.Maxime
Du Camp a signalé un portrait gravé sur diamant par M. Vriès comme
étant un travail absolument particulier et sans précédent dans « l'his-
toire de la glyptique ». Cette assertion si absolue n'est point exacte.
Loin de nous l'intention d'amoindrir le mérite très-grand de M. Vriès, qui a su
renouveler des chefs-d'œuvre de patience et d'adresse, mais quand on le proclame
un inventeur, nous croyons qu'on dépasse le but.

L'intaille en diamant n'est pas une découverte du xixe siècle. Il faut remonter
jusqu'à la moitié du xvic et peut-être jusqu'à la fin du xve siècle pour en étudier les
premiers essais. Quelques années seulement s'étaient écoulées après la découverte de
Louis de Berquem, que celte matière indomptable ou réputée telle par les anciens
adamas était réduite à accepter le materiam superabat opus des artistes lapi-
daires de la renaissance italienne. Sans remonter jusqu'à Ambrogio Foppa, dit le
Caradosso, qui a peut-être gravé pour le pape Jules II ce fameux bouton de chape en
diamant où étaient figurées plusieurs têtes de Pères de l'Église, payé 22,500 cou-
ronnes, et dont la trace a été perdue en 1527 après le sac de Rome, nous avons des
données certaines pour croire que le premier artiste qui ait attaqué cette pierre était
un lapidaire milanais. Les merveilleux travaux en pierres dures qui enrichissent l'église
de l'Escurial sont dus à toute une pléiade d'artistes milanais, qui florissaient à la cour
d'Espagne sous Philippe IL C'était Giacomo da Trezzo (appelé par Vasari Cosimo
Terzio), son neveu du même nom, Clémente Birago, les Misuroni, les Carrioni, les
Fontana, les Taverna, les Cambriago, et bien d'autres encore.

Les traditions de l'art du lapidaire dataient de loin à Milan. Natale Rossi, loué par
Vasari, Leonardo Milanais, Domenico de' Cammei, le digne émule de Giovanni délie
Corniole et de Valerio Vicentino, appartiennent tous au duché de Milan. Dans une
matricule citée par Gori, nous lisons parmi les noms des artistes en pierres dures du
fameux Casino Mediceo près de Saint-Marc à Florence, employés sous François 1",
grand-duc de Toscane, un Marcus Ambrosias, un Stephanus, un Christophorus, ous
Meaiolanenses. Gori ajoute que c'étaient ces « vascularii pcritissimi qui vascula
« aliaque permulta e cristallo montano mira arte conficiebant, atque etiam variis orna-
« mentis, animalibus, avibus, pampinis, foliis, sylvis, encarpis, figuris, trophaeis,
« symbolisque atque emblematibus variis ingeniose excogitatis condecorabant atque
 
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