DOI Heft:
Nr.6
DOI Artikel:Grangedor, J.: Les derniers travaux d'art au Palais de Justice
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19886#0528
LES DERNIERS TRAVAUX D’ART
AU PALAIS DE JUSTICE
e sera toujours une tâche ingrate, pour
un architecte épris de son art, que
celle d’achever un édilice ancienne-
ment commencé. En se chargeant de
terminer le Palais de justice agrandi,
M. Duc, assisté de M. Donnney d’a-
bord, puis de M. Daumet, devait enfer-
mer à la fois dans une enceinte défi-
nitive, et la poétique Sainte-Chapelle,
de Pierre de Montereau, et les robustes
constructions de saint Louis, et les
bâtiments de style neutre élevés à la fin du xvinc siècle. La juxtapo-
sition de différents modes d’architecture, rendue moins choquante par
la grande étendue de l’édifice, était donc un fait accompli qu’il fallait
accepter, et dont l’artiste a voulu profiter pour être original à son
tour et agir en toute liberté. Le nouveau plan livrait à son activité
une vaste superficie de terrain, et de plus, le projet qui indiquait à
l’ouest une nouvelle façade à construire, occupant toute la largeur de
la Cité, d’un quai jusqu’à l’autre, lui permettait de formuler sa con-
ception architecturale, surtout par le développement non limité des
grandes lignes.
11 est probable que la pointe occidentale de l’île, occupée actuelle-
ment par la place Dauphine et la rue du Harlay, sera entièrement déga-
gée par la suite, et que dès lors le nouveau Palais, vu des quais, sera
placé, comme perspective, dans des conditions meilleures encore que ne
le sont aujourd’hui le Louvre et la Monnaie, sur chacune des rives de la
Seine.
65
XXV.
AU PALAIS DE JUSTICE
e sera toujours une tâche ingrate, pour
un architecte épris de son art, que
celle d’achever un édilice ancienne-
ment commencé. En se chargeant de
terminer le Palais de justice agrandi,
M. Duc, assisté de M. Donnney d’a-
bord, puis de M. Daumet, devait enfer-
mer à la fois dans une enceinte défi-
nitive, et la poétique Sainte-Chapelle,
de Pierre de Montereau, et les robustes
constructions de saint Louis, et les
bâtiments de style neutre élevés à la fin du xvinc siècle. La juxtapo-
sition de différents modes d’architecture, rendue moins choquante par
la grande étendue de l’édifice, était donc un fait accompli qu’il fallait
accepter, et dont l’artiste a voulu profiter pour être original à son
tour et agir en toute liberté. Le nouveau plan livrait à son activité
une vaste superficie de terrain, et de plus, le projet qui indiquait à
l’ouest une nouvelle façade à construire, occupant toute la largeur de
la Cité, d’un quai jusqu’à l’autre, lui permettait de formuler sa con-
ception architecturale, surtout par le développement non limité des
grandes lignes.
11 est probable que la pointe occidentale de l’île, occupée actuelle-
ment par la place Dauphine et la rue du Harlay, sera entièrement déga-
gée par la suite, et que dès lors le nouveau Palais, vu des quais, sera
placé, comme perspective, dans des conditions meilleures encore que ne
le sont aujourd’hui le Louvre et la Monnaie, sur chacune des rives de la
Seine.
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