DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:Mantz, Paul: Sonnets et eaux-fortes
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.21404#0058
SONNETS ET EAUX-FORTES
l n’est pas dans nos habitudes de rendre
compte d’un livre qui n’a point paru, et
d’applaudir au théâtre « devant que les
chandelles soient allumées. » Mais ce que
Mascarille prétendait faire pour se donner
les apparences d’un homme de condition,
nous l’essayerons aujourd’hui, sans avoir
les mêmes visées, à propos d’un volume
dont on a bien voulu nous communiquer
les épreuves et qui, s’il n’est pas publié ce matin, le sera certainement
la semaine prochaine. L’art et la poésie étant également intéressés à
l’aventure, nous avons deux raisons de parler, même avant l’heure, du
livre qui va paraître et qui s’intitule, le plus simplement du monde,
Sonnets et Eaux-fortes.
On sait comment la gravure à l’eau-forte si longtemps dédaignée et
oubliée s’est vue tout à coup rajeunie. Nous n’avons pas à raconter ce
réveil auquel beaucoup d’entre nous ont assisté et qui est peut-être
destiné à donner plus encore qu’il n’a promis. L’ancien Artiste, dans sa
période vaillante, et plus récemment la Gazette des Beaux-Arts et la
Société des Aquafortistes ont provoqué cette renaissance ou du moins y
ont beaucoup aidé. A l’origine le groupe des libres graveurs était peu
nombreux. On y a vu briller, au premier rang, Paul Huet, dont les
Sources de Boyat ont la valeur d’une date ; Célestin Nanteuil, qui faisait
des frontispices pour les drames d’Hugo et de Dumas; Charles Jacque,
dont le rôle fut considérable, Bléry, qui fut le maître de Méryon, Dau-
bigny, Edmond Hédouin, Alpli. Masson, Louis Leroy, d’autres encore.
l n’est pas dans nos habitudes de rendre
compte d’un livre qui n’a point paru, et
d’applaudir au théâtre « devant que les
chandelles soient allumées. » Mais ce que
Mascarille prétendait faire pour se donner
les apparences d’un homme de condition,
nous l’essayerons aujourd’hui, sans avoir
les mêmes visées, à propos d’un volume
dont on a bien voulu nous communiquer
les épreuves et qui, s’il n’est pas publié ce matin, le sera certainement
la semaine prochaine. L’art et la poésie étant également intéressés à
l’aventure, nous avons deux raisons de parler, même avant l’heure, du
livre qui va paraître et qui s’intitule, le plus simplement du monde,
Sonnets et Eaux-fortes.
On sait comment la gravure à l’eau-forte si longtemps dédaignée et
oubliée s’est vue tout à coup rajeunie. Nous n’avons pas à raconter ce
réveil auquel beaucoup d’entre nous ont assisté et qui est peut-être
destiné à donner plus encore qu’il n’a promis. L’ancien Artiste, dans sa
période vaillante, et plus récemment la Gazette des Beaux-Arts et la
Société des Aquafortistes ont provoqué cette renaissance ou du moins y
ont beaucoup aidé. A l’origine le groupe des libres graveurs était peu
nombreux. On y a vu briller, au premier rang, Paul Huet, dont les
Sources de Boyat ont la valeur d’une date ; Célestin Nanteuil, qui faisait
des frontispices pour les drames d’Hugo et de Dumas; Charles Jacque,
dont le rôle fut considérable, Bléry, qui fut le maître de Méryon, Dau-
bigny, Edmond Hédouin, Alpli. Masson, Louis Leroy, d’autres encore.