DOI Heft:
Nr. 2
DOI Artikel:Dambrine, C.: L' exposition rétrospective de Beauvais
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.21405#0195
L’EXPOSITION RÉTROSPECTIVE DE BEAUVAIS
Comme l’ont fait un grand nombre de villes,
Beauvais a profité de la tenue d’un concours
régional, doublé d’une exposition industrielle,
pour réunir les éléments d’un musée rétrospectif
temporaire excessivement intéressant. Il est
vrai que M. le baron Seillière et M. Delaherche
auraient pu le former à eux seuls : le premier
avec les belles choses qu’il possède au château
de Mello, le second avec ce qui remplit sa
maison de Beauvais : objets d’art et de curio-
sité, grands, moyens, petits et minuscules, de
tous les pays et de toutes les époques, de toutes
les matières et de tous les |enres, classés ou
simplement réunis encore, en vue d’une histoire
des mœurs et coutumes industrielles plutôt
que pour former une histoire de l’art. Mais les
amateurs du Beauvoisis et de la région ont am-
plement suffi à composer un musée dont ces
messieurs n’ont eu qu’à combler les vides.
Le musée rétrospectif occupe deux salons
contigus, séparés de la grande halle de l’expo-
sition industrielle par une salle qui a la pré-
tention, nullement justifiée, de renfermer.une
exposition d’art moderne.
Les objets sont classés par époques et par
genres dans des armoires qui garnissent une partie des murs, avec des peintures
et des dessins dans leurs intervalles, au-dessous de tapisseries prêtées par la manufac-
ture de Beauvais. Deux grandes vitrines à gradins renferment dans chaque salle les
menus objets, les manuscrits, les chartes et les livres.
« La première salle contient, autant que la difficulté de classer des objets de gran-
it deur et de nature diverses a pu le permettre, tout ce qui est antérieur au xvni'
« siècle : débris des âges de pierre et de bronze, spécimens de l’art gallo-romain et
« mérovingien, monnaies, instruments du culte, émaux, portraits, armes, produits de
« la céramique et de la ferronnerie, manuscrits, chartes, meubles du moyen âge et de
Comme l’ont fait un grand nombre de villes,
Beauvais a profité de la tenue d’un concours
régional, doublé d’une exposition industrielle,
pour réunir les éléments d’un musée rétrospectif
temporaire excessivement intéressant. Il est
vrai que M. le baron Seillière et M. Delaherche
auraient pu le former à eux seuls : le premier
avec les belles choses qu’il possède au château
de Mello, le second avec ce qui remplit sa
maison de Beauvais : objets d’art et de curio-
sité, grands, moyens, petits et minuscules, de
tous les pays et de toutes les époques, de toutes
les matières et de tous les |enres, classés ou
simplement réunis encore, en vue d’une histoire
des mœurs et coutumes industrielles plutôt
que pour former une histoire de l’art. Mais les
amateurs du Beauvoisis et de la région ont am-
plement suffi à composer un musée dont ces
messieurs n’ont eu qu’à combler les vides.
Le musée rétrospectif occupe deux salons
contigus, séparés de la grande halle de l’expo-
sition industrielle par une salle qui a la pré-
tention, nullement justifiée, de renfermer.une
exposition d’art moderne.
Les objets sont classés par époques et par
genres dans des armoires qui garnissent une partie des murs, avec des peintures
et des dessins dans leurs intervalles, au-dessous de tapisseries prêtées par la manufac-
ture de Beauvais. Deux grandes vitrines à gradins renferment dans chaque salle les
menus objets, les manuscrits, les chartes et les livres.
« La première salle contient, autant que la difficulté de classer des objets de gran-
it deur et de nature diverses a pu le permettre, tout ce qui est antérieur au xvni'
« siècle : débris des âges de pierre et de bronze, spécimens de l’art gallo-romain et
« mérovingien, monnaies, instruments du culte, émaux, portraits, armes, produits de
« la céramique et de la ferronnerie, manuscrits, chartes, meubles du moyen âge et de