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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 2.1869

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Nr. 3
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Ménard, René: Les groupes du nouvel opéra
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https://doi.org/10.11588/diglit.21405#0275

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LES GROUPES DU NOUVEL OPÉRA

'Opéra est, parmi les édifices du nouveau Paris,
celui dont on a le plus médit; mais, s’il a ses
détracteurs, il a aussi ses enthousiastes, et
chaque fois que l’immense monument montre
une partie nouvelle de sa décoration, les dis-
cussions recommencent. Tant que l’édifice ne
sera pas complètement terminé, les opinions
émises manqueront de base : telle surface qui
paraît aujourd’hui trop surchargée s’harmonisera dans l’ensemble, quand
les autres parties seront achevées. Il est donc difficile de juger complè-
tement de l’effet décoratif des groupes et des statues qu’on vient de
découvrir sur la façade. D’abord la blancheur de ces marbres, qui n’ont
pas encore subi l’action du temps, exagère leur importance comme colo-
ration et les empêche de se relier complètement avec le reste. Ensuite on
ne voit ces statues que par-dessus les planches qui entourent le monu-
ment et masquent le large escalier destiné à servir de transition entre
le sol et l’édifice.

La décoration du bas comprend quatre groupes se détachant en
ronde-bosse sur les pieds-droits des arcades. Les deux qu’on voit à sa
gauche sont la Poésie lyrique, par M. Jouffroy, et la Musique, par
M. Guillaume ; à droite on voit la Danse,- par M. Carpeaux, et le Drame
lyrique, par M. Perraud. Ces groupes sont reliés par des statues isolées
qui décorent le centre de l’édifice.

Dans cet ensemble décoratif, les sculpteurs, à l’exception de M. Car-
peaux, paraissent s’être surtout préoccupés de l’accord qui résulterait de
leur travail avec les grandes lignes architecturales. M. Carpeaux, au
contraire, s’en est affranchi absolument et a traité son groupe comme
une œuvre isolée, ayant une existence propre, et non comme une déco-
ration subordonnée au monument qu’elle est chargée de faire valoir.
 
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