DOI Heft:
Nr. 2
DOI Artikel:Havard, Henry: Exposition rétrospective d'Amsterdam, [2]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.21410#0160
EXPOSITION RÉTROSPECTIVE
D’AMSTERDAM 1
III.
a faïence occupe une place considérable dans
les salons d’Aim. Bien que l’intérêt principal se
concentre sur la faïence de Delft, il serait injuste
de ne pas mentionner les nombreux plats de
Faenza, Urbino, Pesaro et Castel-Durante, non
plus que quelques jolies pièces de Gubbio à
reflets métalliques, provenant de la collection
Willet.
La plus remarquable des majoliques est un énorme plat, du plus
harmonieux dessin, représentant un marché aux oiseaux. J’ai rarement
vu une pièce aussi importante et aussi belle de décor. Une petite
gourde, également rangée parmi les pièces italiennes, et dont le décor
ressemble à celui de Castelli, nous montre le portrait de Jan Steen, ce
qui me fait supposer que c’est tout simplement une imitation de Castelli
par un faïencier de Delft.
Les plaleelbaJdcers de Delft ont du reste tout copié, tout imité, depuis
les plats italiens à décor jaune, jusqu’au Rouen et au Moustier.
Bien qu’il y ait à l’exposition plus de mille pièces de Delft, les grands
morceaux y sont rares. Et je n’aperçois rien qui soit comparable à la
fontaine de M. John London, à la tête à perruque que possédait
M. Michelin, au surtout de M. Prilleux, ou au violon de M. Dennnin.
A part une magnifique garniture de quatre pièces, décor rouennais
polychrome, à bord losangé, de la plus grande taille et de la plus belle
qualité, un baptistère, décor rouennais bleu, et trois grands chande-
liers d’autel, décor de Nevers bleu, il n’y a pas de pièces considérables
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, 2e période, t. VIII, p. G9.
D’AMSTERDAM 1
III.
a faïence occupe une place considérable dans
les salons d’Aim. Bien que l’intérêt principal se
concentre sur la faïence de Delft, il serait injuste
de ne pas mentionner les nombreux plats de
Faenza, Urbino, Pesaro et Castel-Durante, non
plus que quelques jolies pièces de Gubbio à
reflets métalliques, provenant de la collection
Willet.
La plus remarquable des majoliques est un énorme plat, du plus
harmonieux dessin, représentant un marché aux oiseaux. J’ai rarement
vu une pièce aussi importante et aussi belle de décor. Une petite
gourde, également rangée parmi les pièces italiennes, et dont le décor
ressemble à celui de Castelli, nous montre le portrait de Jan Steen, ce
qui me fait supposer que c’est tout simplement une imitation de Castelli
par un faïencier de Delft.
Les plaleelbaJdcers de Delft ont du reste tout copié, tout imité, depuis
les plats italiens à décor jaune, jusqu’au Rouen et au Moustier.
Bien qu’il y ait à l’exposition plus de mille pièces de Delft, les grands
morceaux y sont rares. Et je n’aperçois rien qui soit comparable à la
fontaine de M. John London, à la tête à perruque que possédait
M. Michelin, au surtout de M. Prilleux, ou au violon de M. Dennnin.
A part une magnifique garniture de quatre pièces, décor rouennais
polychrome, à bord losangé, de la plus grande taille et de la plus belle
qualité, un baptistère, décor rouennais bleu, et trois grands chande-
liers d’autel, décor de Nevers bleu, il n’y a pas de pièces considérables
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, 2e période, t. VIII, p. G9.