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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 8.1873

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Nr. 3
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Leroi, Paul: À propos du Salon d'Anvers
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https://doi.org/10.11588/diglit.21410#0269

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A PROPOS DU SALON D’ANVERS

uand je suis arrivé dans la ville
de Rubens, de Jordaens et de Van
Dyck, tout y respirait un air de fête;
jamais je n’avais vu cité flamande
aussi animée; de toutes parts s’éle-
vaient les mâts vénitiens, se dres-
saient les arcs de triomphe ; les ha-
bitants luttaient à l’envi l’un de
l’autre pour décorer leurs maisons;
le roi et la famille royale allaient,
pour la première fois, être les hôtes
d’Anvers, et chacun s’y piquait d’honneur pour leur faire une récep-
tion à éclipser les plus célèbres joyeuses entrées des anciens souverains
des Flandres. L’entrain était général, la bonne humeur tellement com-
municative, que je me rendis à Y Exposition nationale des beaux-arts,
disposé à l’admiration, comme ne l’a certes jamais été le plus bien-
veillant des critiques. Et Dieu sait cependant si j’avais eu à chasser
de mon esprit de sérieuses préventions ! Dans la capitale de la Bel-
gique, les conseils ne m’avaient point manqué pour m’engager à renon-
cer à rendre compte du Salon anversois; 1 un m avait mis sous les yeux
les quelques lignes dédaigneuses dont VIndépendance avait fait l’aumône
à cette exhibition triennale ; un autre m’avait forcé à emporter l’Éclio du
Parlement, et, de Bruxelles à Anvers, j’avais eu tout loisir d’apprendre
par cœur l’exécution en masse des exposants à laquelle un homme d’esprit
se livrait dans ce journal, où ils étaient hachés menus comme chair à
pâté.

Mais tout cela était oublié; je me sentais heureux comme tous ces
 
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