DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:Tardieu, Charles: M. John W. Wilson, 2: les grandes collections étrangères II
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.21410#0335
LES GRANDES COLLECTIONS ÉTRANGÈRES1.
II.
M. JOHN W. WILSON.
ïi.
es portraits sont l’une des richesses les
plus précieuses de la collection Wilson,
surtout dans le compartiment néerlandais.
Voici, par exemple, une curiosité de haut
goût, d’autant plus attachante que la pein-
ture, indépendamment de son mérite, offre
l’attrait d’une sorte d’énigme. C’est un
portrait de femme, la Jeune Femme à
l'éventail, peint sur panneau, grandeur
nature et presque en pied; un Cuyp, un
Benjamin Cuyp. Pourquoi Benjamin ? Pour-
quoi pas Albert? Il est certain qu’Albert est infiniment plus célèbre, et
que le Claude hollandais, non moins habile à peindre le portrait que le
paysage, les animaux ou la nature morte, n’eût éprouvé aucun embar-
ras à prendre la ressemblance de cette jeune femme, pour peu qu’elle
l’en eût prié. Aussi n’est-il pas étonnant que dans la galerie Pereire, où
la dame avait élu domicile avant de se donner à M. Wilson, ce beau
morceau de peinture ait été attribué au plus grand, au plus fameux
des Cuyp. Le catalogue de la collection Wilson, avec une loyauté par-
faite, le restitue à Benjamin. Mais ce Benjamin, quel homme est-ce?
1. Voir Gazelle des Beaux-Arls, 2' période, t. VI, p. 812, t. VII, p. 64 et 332,
et t, VIII, p. 218.
II.
M. JOHN W. WILSON.
ïi.
es portraits sont l’une des richesses les
plus précieuses de la collection Wilson,
surtout dans le compartiment néerlandais.
Voici, par exemple, une curiosité de haut
goût, d’autant plus attachante que la pein-
ture, indépendamment de son mérite, offre
l’attrait d’une sorte d’énigme. C’est un
portrait de femme, la Jeune Femme à
l'éventail, peint sur panneau, grandeur
nature et presque en pied; un Cuyp, un
Benjamin Cuyp. Pourquoi Benjamin ? Pour-
quoi pas Albert? Il est certain qu’Albert est infiniment plus célèbre, et
que le Claude hollandais, non moins habile à peindre le portrait que le
paysage, les animaux ou la nature morte, n’eût éprouvé aucun embar-
ras à prendre la ressemblance de cette jeune femme, pour peu qu’elle
l’en eût prié. Aussi n’est-il pas étonnant que dans la galerie Pereire, où
la dame avait élu domicile avant de se donner à M. Wilson, ce beau
morceau de peinture ait été attribué au plus grand, au plus fameux
des Cuyp. Le catalogue de la collection Wilson, avec une loyauté par-
faite, le restitue à Benjamin. Mais ce Benjamin, quel homme est-ce?
1. Voir Gazelle des Beaux-Arls, 2' période, t. VI, p. 812, t. VII, p. 64 et 332,
et t, VIII, p. 218.