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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 9.1874

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Nr. 1
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Senneville, P.: Les saints évangiles
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https://doi.org/10.11588/diglit.21838#0100

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LES SAINTS ÉVANGILES

Les Évangiles publiés par la maison Hachette resteront comme un des
efforts les plus puissants de la librairie contemporaine, fl y a douze ans
que cet ouvrage est commencé, et son apparition constitue un véritable
événement. C’est surtout au point de vue des cent vingt-huit eaux-fortes,
gravées d’après les dessins de M. Bida, que nous devons l’examiner ici : néanmoins,
il est indispensable de dire d’abord quelques mots du livre.

La traduction de Bossuet a été adoptée par les éditeurs; cette traduction, dont les
fragments se trouvaient disséminés dans des sermons et des ouvrages de polémique, a
été mise en ordre par M. Wallon. Le format grand in-folio, la beauté exceptionnelle
du papier, l’exécution typographique, avec des caractères composés tout exprès pour
le livre, donnent à cette édition nouvelle un caractère de luxe tout à fait inusité.

Les ornements, titres, têtes de chapitre, lettrines, culs-de-lampe, ont été composés
et dessinés par M. Bossigneux. Il fallait rappeler, par d’ingénieux symboles, les faits
que raconte l'Évangile, et l’emploi de la figure humaine était interdit à l’artiste.
L’ivraie, le figuier, le bon grain, tout ce qui joue un rôle dans les paraboles du Nou-
veau Testament a trouvé sa place dans cette ornementation et encadre en quelque
sorte le verset qu’il accompagne.

Ces dessins, au nombre de deux cent quatre-vingt-dix, ont été gravés avec le plus
grand soin par M. Gaucherel. L’intention des éditeurs avait été primitivement de
faire graver chaque dessin sur une petite planche d’acier appropriée à sa grandeur;
mais la marque des biseaux aurait forcément été apparente dans le texte, ce qui aurait
produit un mauvais effet. Pour éviter cet inconvénient, on imagina un moyen beaucoup
plus coûteux, et aussi plus conforme à la magnificence du livre. Chaque ornement
fut gravé sur une planche d’acier plus grande que le format du papier, en tenant
compte de son allongement par le mouillage, et il a fallu, pour tomber juste en concor-
dance avec le tirage du texte, calculer mathématiquement la place exacte qu’il devait
occuper sur la planche.

La confection matérielle d’un pareil livre comporte une foule de difficultés tech-
niques que les personnes étrangères à la typographie et à l’impression en taille-douce
pourront difficilement apprécier. MM. Claye et Salmon ont fait, chacun en ce qui le
concerne, des efforts vraiment prodigieux, que le succès a couronnés. Le mélange des
trois impressions, rouge, noir et en taille-douce, augmente singulièrement le charme
du livre, mais présentait une combinaison des plus difficiles. Le verso et le recto de
chaque page devaient être d’une concordance parfaite, ainsi que le registre des filets, et
les trempages réitérés du papier, dont le retrait est souvent inégal, créaient à chaque
 
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