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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 14.1876

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Nr. 4
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Darcel, Alfred: Exposition de l'histoire de la tapisserie, [2]: Union Centrale des Beaux-Arts Appliqués à l'Industrie
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https://doi.org/10.11588/diglit.21842#0294

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

des œuvres ont compris les sujets figuratifs, c’est-à-dire ceux qui repré-
sentent des scènes religieuses, historiques ou familières.

Nous verrons ensuite comment elles les ont encadrés.

Nous terminerons en examinant la façon dont elles ont su allier le
sujet avec l’ornement.

Les tapisseries a sujets figuratifs. — Nous ne connaissons point de
tapisseries antérieures au xive siècle, mais l’unité de l’art au moyen âge
nous permettant de remonter du connu à l’inconnu, nous devons être
certain que les tentures les plus anciennes n’étaient, ainsi que les pein-
tures murales, que des miniatures amplifiées. Les sujets religieux, histo-
riques ou familiers devaient s’y développer comme dans un bas-relief,
sans arrière-plans et sur un fond uni.

Avec le xiv'1 siècle apparaissent, dans les miniatures, les fonds ornés
et ce qu’on appelle les jeux de fond. Aussi retrouvons-nous ces fonds
ornés dans la Présentation an temple de M. Escosura, ainsi que dans
certaines parties de la tenture de Y Apocalypse.

Au xve siècle les miniatures se compliquent. Les personnages y sont
généralement plus nombreux, représentent parfois plusieurs épisodes
d’une même action et s’étagent sur plusieurs plans, tandis que les fonds
cessent d’être unis ou ornés comme dans le passé. Des édifices, îles villes
ou des paysages y sont figurés.

Les tapissiers adoptent nécessairement le même parti, puisque ce
sont les peintres qui leur fournissent des modèles. Mais, comme l’habi-
tude où ils étaient de ne représenter que des choses de premier plan ne
leur avait point fait rechercher d’autres couleurs que celles qui leur
étaient absolument nécessaires, il leur était par conséquent impossible
de dégrader les colorations suivant l’éloignement des objets. Moins enten-
dus en cela que les peintres, qui cependant ne l’étaient guère, on les
voit donner à toutes choses la même valeur. Le plus ou moins d’éloigne-
ment n’est indiqué que par les dimensions des choses, ce qui apporte
quelque confusion dans les sujets. La tenture de Y Histoire cle Clovis,
appartenant à la cathédrale de Reims, en est un exemple.

Les tapisseries des commencements du xvie siècle, composées d’après
les mêmes principes que celles de l’époque antérieure, sont aussi parfois
d’une compréhension assez difficile. Les légendes de la Vierge et de saint
llemy, exécutées au plus tard en 1529 pour Robert de Lenoncourt, arche-
vêque de Reims, en font foi. Les sujets allégoriques, que cette époque
a tant affectionnés , exigent eux-mêmes un certain effort pour être
débrouillés.
 
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