DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:Montaiglon, Anatole de: La famille des Juste: nouveaux documents communiqués par M. Gaetano Milanesi
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.21842#0386
LA FAMILLE DES JUSTE1
NOUVEAUX DOCUMENTS
COMMUNIQUÉS PAR M. GAETANO MILAN ESI
a Gazette des Beaux-Arts, et moi en particulier,
ne saurions trop remercier M. Milanesi, l’éminent
érudit, qui nous a envoyé, avec autant de bonne
grâce que d’à-propos, les renseignements flo-
rentins sur les Juste rencontrés par lui dans les
documents manuscrits qu’il dépouille depuis si
longtemps avec tant de profit pour l’histoire des
arts. Us apportent, comme on va le voir, des
faits tout nouveaux, qui complètent ceux donnés par les sources
françaises, et il me sera bien facile de reconnaître qu’ils infirment
quelques-unes de mes suppositions. Ainsi, nos Juste n’ont rien de
commun avec le peintre qui paraissait du même nom 2 ; ainsi encore
la femme d’Antoine, que les documents français appellent Pasche et
Pacis, n’est ni une Paquette, ni une Pazzi, mais elle reste toujours
Italienne puisqu’elle s’appelle di Face, qui est le nom de son aïeul. Pour
être erronées, mes hypothèses n’avaient rien de grave, puisqu’elles
étaient données comme de simples suppositions. Rien de plus défiguré
que les transcriptions de noms propres étrangers; l’habile graveur en 4
4. Voir la Gazelle des Beaux-Arls, 2e période, t. XII, p. 385 et 515, et t. XIII,
p. 552 et 657.
2. Sur les peintres Andrea di Giusto, le père, et Giusto d’Andrea di Giusto, de
Florence, voy. la note du Vasari, éd. de Florence, IV, 191-2, et le commentaire des
nouveaux éditeurs, II, 258, 261. Andrea di Giusto est mort en 4 450; son fils Giusto
était né en 4 440.
NOUVEAUX DOCUMENTS
COMMUNIQUÉS PAR M. GAETANO MILAN ESI
a Gazette des Beaux-Arts, et moi en particulier,
ne saurions trop remercier M. Milanesi, l’éminent
érudit, qui nous a envoyé, avec autant de bonne
grâce que d’à-propos, les renseignements flo-
rentins sur les Juste rencontrés par lui dans les
documents manuscrits qu’il dépouille depuis si
longtemps avec tant de profit pour l’histoire des
arts. Us apportent, comme on va le voir, des
faits tout nouveaux, qui complètent ceux donnés par les sources
françaises, et il me sera bien facile de reconnaître qu’ils infirment
quelques-unes de mes suppositions. Ainsi, nos Juste n’ont rien de
commun avec le peintre qui paraissait du même nom 2 ; ainsi encore
la femme d’Antoine, que les documents français appellent Pasche et
Pacis, n’est ni une Paquette, ni une Pazzi, mais elle reste toujours
Italienne puisqu’elle s’appelle di Face, qui est le nom de son aïeul. Pour
être erronées, mes hypothèses n’avaient rien de grave, puisqu’elles
étaient données comme de simples suppositions. Rien de plus défiguré
que les transcriptions de noms propres étrangers; l’habile graveur en 4
4. Voir la Gazelle des Beaux-Arls, 2e période, t. XII, p. 385 et 515, et t. XIII,
p. 552 et 657.
2. Sur les peintres Andrea di Giusto, le père, et Giusto d’Andrea di Giusto, de
Florence, voy. la note du Vasari, éd. de Florence, IV, 191-2, et le commentaire des
nouveaux éditeurs, II, 258, 261. Andrea di Giusto est mort en 4 450; son fils Giusto
était né en 4 440.