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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 13.1876

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Nr. 2
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Ephrussi, Charles: Jacopo de Barbarj: notes et documents nouveaux
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364

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

Arts*, par M. Émile Galichon, son éminent directeur, qui, d’après des
documents nouveaux, a tracé une très-vive physionomie de cet artiste.
L’étude de M. Galichon, quoique pleine de détails curieux et inédits,
nous paraît cependant discutable sur certains points et incomplète sur
d’autres. Nous permettra-t-on ici soit de rectifier, soit d’éclairer quel-
ques-unes de ses énonciations, tout en rendant justice à l’érudition et au
goût du savant écrivain qui, le premier, a mis en lumière Jacopo de
Barbarj ?

Nous commençons par résumer son travail aussi fidèlement que pos-
sible.

M. Galichon constate d’abord que les différents noms de Jacopo di
Barberino, Jacques de Barbarj ou Barbaris, Jacometto, Jacobus, Jacques
Walch 1 2, s’appliquent à une seule ef même personne née à Venise vers
1A50, comme le suppose Morelli 3. Le témoignage de l’auteur italien
semble confirmé par un compte de Diégo de Florès, trésorier de Ma-
dame Marguerite, au bas duquel se trouve un reçu en langue italienne
daté de 1510 et signé « Jacobus de Barbaris » avec le Caducée.

M. Galichon relève les fortes tendances néerlandaises et germaniques
de Jacopo qu’il attribue aux primitifs Vénitiens, si tudesques dans leur
manière. « Mais, ajoute-t-il, le sentiment délicat qu’il avait de l’antique
et la finesse des attaches de ses figures élégantes révèlent en lui un ar-
tiste italien. »

Jacob Walch vivait très-honoré à Venise; il composait des tableaux
qui prenaient place dans les plus riches cabinets, à côté des toiles des
premiers maîtres, lorsque le comte Philippe de Bourgogne, enfant na-
turel de Philippe le Bon, vint l’enlever à sa patrie.

Envoyé vers 1505 en qualité de légat auprès de Jules II, le comte
fut magnifiquement accueilli par les princes et les cités d’Italie et comblé
d’honneurs par le pape. 11 est probable que, retournant dans sa patrie
après avoir rempli sa mission, Philippe passa par Venise, où il dut rendre
visite aux Bembo, dont le père, Bernardo Bembo, avait été en J/|72 am-

1. V. Gazette des Beaux-Arts, 1re période, t. XI, p. 311-320 et 445-439, et
2e période, t. VIII, p. 223-230. Ces articles ont été ensuite réunis en une brochure
sous ce titre : Jacopo de Barbarj (dit le maître au Caducée).

2. Harzen et Passavant avaient déjà prouvé que Jacob Walch est bien le maître au
Caducée né, suivant eux, à Nuremberg. Le mot Walch, l’équivalent de Wâlsch qui
veut dire Italien, est sans doute le surnom que ce peintre reçut pendant son séjour en
Allemagne. (Galichon, note i, p. 312.)

3. Nolizia d’opere di disegno nella prima meta del secolo xvi, scritla da un
anonimo di quel tempo, pubblicala da Jacopo Morelli (p. 19 et 77).
 
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