I.
DANS L’ART CÉRAMIQUE, COMME DANS LES AUTRES, LE DECOR
DOIT TOUJOURS
RESPECTER LA FORME DE LA CHOSE DECOREE.
L’instinct cl’orner est dans la nature hu-
maine; quelque barbare qu’il soit, l’homme
éprouve le besoin d’ajouter à ses ustensiles les
plus grossiers un ornement dont l’objet unique
est de plaire aux yeux. D’ordinaire, en effet,
cet ornement est inutile; quelquefois il re-
présente une nécessité convertie en grâce;
mais toujours il pourrait être supprimé sans que le meuble cessât d’être
employé utilement. L’homme est donc né avec le goût du beau.
A peine a-t-il façonné le vase de terre glaise dans lequel il doit con-
server de l’eau ou des graines, qu’il cherche déjà à varier la surface de
ce vase encore humide par des piqûres répétées, ou par des carrés enfon-
cés régulièrement, ou par une suite de filets, ou bien encore par des orne-
ments en dents de loup, gravés à la pointe du couteau ou d’un poinçon
de bois dur. Parfois il ménage dans la pâte de petits reliefs sépa-
rés, à intervalles égaux, par des lignes ponctuées, soit en les repous-
sant à la main, soit en les surajoutant. Ces reliefs prennent toutes les
formes : tantôt ce sont des tubérosités coniques, tantôt des mamelons,
xm. — 2e PÉRIODE. 52
DANS L’ART CÉRAMIQUE, COMME DANS LES AUTRES, LE DECOR
DOIT TOUJOURS
RESPECTER LA FORME DE LA CHOSE DECOREE.
L’instinct cl’orner est dans la nature hu-
maine; quelque barbare qu’il soit, l’homme
éprouve le besoin d’ajouter à ses ustensiles les
plus grossiers un ornement dont l’objet unique
est de plaire aux yeux. D’ordinaire, en effet,
cet ornement est inutile; quelquefois il re-
présente une nécessité convertie en grâce;
mais toujours il pourrait être supprimé sans que le meuble cessât d’être
employé utilement. L’homme est donc né avec le goût du beau.
A peine a-t-il façonné le vase de terre glaise dans lequel il doit con-
server de l’eau ou des graines, qu’il cherche déjà à varier la surface de
ce vase encore humide par des piqûres répétées, ou par des carrés enfon-
cés régulièrement, ou par une suite de filets, ou bien encore par des orne-
ments en dents de loup, gravés à la pointe du couteau ou d’un poinçon
de bois dur. Parfois il ménage dans la pâte de petits reliefs sépa-
rés, à intervalles égaux, par des lignes ponctuées, soit en les repous-
sant à la main, soit en les surajoutant. Ces reliefs prennent toutes les
formes : tantôt ce sont des tubérosités coniques, tantôt des mamelons,
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