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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 16.1877

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Nr. 3
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Darcel, Alfred: Exposition rétrospective de Lyon, [2], Exposition d'Angoulême
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https://doi.org/10.11588/diglit.21845#0293

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EXPOSITION RÉTROSPECTIVE DE LYON.

279

tion de l’or. Nous ne ferons que citer les orfrois des chasubles et des chapes exposées
par MM. Tassinari et Châtel, comme exemples de l’art du brodeur depuis le xive
jusqu’au xvne siècle, et surtout une chapelle des commencements du xvie siècle, tra-
vail espagnol, qui provient de la cathédrale de Burgos.

Céramique — Nous n’en dirons qu’un mot, qui sera consacré à la fabrique lyon-
naise. On sait que l’art de terre fut exercé à Lyon à partir du milieu du xvi* siècle dans
quatre ateliers successifs dont les maîtres étaient d’origine italienne. Nous rappellerons,
de plus, qu’une série de faïences peintes, d’un caractère particulier et que signalent
des inscriptions françaises fut attribuée par nous, avec un point d’interrogation, à la
fabrique de Lyon dans la Notice des faïences peintes du musée du Louvre. Or il
résulte des études de M. Ed. Michel, dans son Essai sur l'histoire des faïences de
Lyon, et des recherches de M. Brossard, conservateur du Musée d’art et d’industrie
qu’il faudrait supprimer notre point d’interrogation et que notre hypothèse de jadis est
aujourd’hui une certitude. D’après les rares spécimens exposés que complétaient les
pièces que possède le musée industriel, l’Italie. Nevers et Moustiers semblent avoir été
successivement imités dans les ateliers lyonnais qui travaillèrent depuis 1555 environ
jusqu’à la fin du xvme siècle.

Disons maintenant que l’exposition renfermait des faïences et des porcelaines de
tous les pays et de toutes les époques, provenant surtout des collections de M. Aynard,
riche en faïences de Perse, d’Espagne et d’Italie, et de M. Chabrières, ainsi que du cabi-
net de MM. Michel et Robellaz.

Nous avons cité en passant la belle collection d’éditions lyonnaises exposée par
M. J. Renard. Il faut y joindre les reliures du xvi°au xvmesiècle qui les accompagnent
et qui souvent les habillent. Les éditions de Treschel, de Grvphius et de Jean de
Tournes ne peuvent que gagner à avoir appartenu à Grolier et à ses amis, ainsi qu’à
ses imitateurs, gens pleins de goût, qui se sont successivement adressés aux ouvriers
les plus habiles de leur temps. Il y a là des raretés qui nous ont surtout intéressé,
contenu et contenant, au point de vue de l’art, mais qui, au point de vue du biblio-
phile, ne sont point de notre compétence. Signalons enfin, dans un ordre d’idées tout
différent, la riche collection de médailles et de jetons exclusivement lyonnais, réunis
par M. Récamier, et qu’il avait exposés dans l’une des salles consacrées à la peinture.

EXPOSITION D’ANGOÜLÈME.

Avant que d’en finir il nous faut dire un mot de l’exposition rétrospective qui étati
à Angoulème le complément d’un concours agricole où notre collaborateur M. Henri
Havard était venu de Hollande pour être notre hôte et notre guide.

Il nous serait plus agréable, peut-être, de parler des monuments si particuliers et
si nombreux de Poitiers, dont nous avons pris connaissance à l'aller et que nous avons
pu revoir au retour, et de ceux que M. Abadie, l’éminent architecte angoumois, a
restaurés ou bâtis dans sa ville natale, mais ce n’est pas pour cela que nous y sommes
allés. L’exposition, disons-le franchement, n’était pas des plus remarquables. Ce n’était
qu’un essai dont la politique maudite avait éloigné quelques-uns comme elle a enlevé
toute importance à l’exposition d’Angers qu’un de ses organisateurs, lui-même, ne
 
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