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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 18.1878

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Nr. 1
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Liesville, Alfred Robert Frigoult de: L' exposition historique de l'art ancien: exposition universelle
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https://doi.org/10.11588/diglit.22838#0012

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

de très-intéressants spécimens des fabrications aux diverses époques.

Beaucoup de pièces qu’on revoit avec plaisir avaient déjà paru aux
Alsaciens-Lorrains et à l’exposition de 1867, mais nombre d’autres
n’avaient point figuré à des expositions antérieures.

Les grandes et célèbres collections sont connues, et elles s’aug-
mentent toujours. Cependant le monde des collectionneurs se renouvelle
plus vite que le fond des collections. Les ventes, les dispersions font
passer des mains d’un amateur à celles d’un autre tel objet fameux qu’on
retrouve aujourd’hui sous l’étiquette d’un nouveau propriétaire.

Le plan parfaitement logique d’un classement par séries chronolo-
giques n’a pu être suivi autant qu’on l’eût désiré. Les possesseurs de
grandes collections ont leurs exigences très-compréhensibles. Ils veulent
faire valoir en un seul et glorieux ensemble la diversité et la beauté de
leurs collections. MM. Sellière et quelques autres personnes ont néan-
moins consenti à diviser leurs richesses.

Personne n’ignore que de grandes hésitations ont accompagné et
ralenti l’organisation de l’exposition rétrospective. Beaucoup d’amateurs
n’ont pas cru qu’elle eût lieu, et n’ont point voulu risquer d’y figurer.
Des craintes politiques en ont retenu d’autres. Bien des demandes sont
parvenues, non pas au dernier moment, mais après le dernier moment.
A celles-là, on le comprend, il n’a pu être donné satisfaction.

Les nations étrangères, sauf la Belgique et l’Espagne, ne nous ont
rien envoyé, et ces deux pays, comme nos grands collectionneurs, n’ont
point accédé au système divisionnaire et chronologique. Force a été
d’ailleurs d’installer leurs envois dans l’aile gauche du Trocadéro con-
sacrée primitivement aux peuples de l’Asie, de l’Afrique, de l’Océanie
et de l’Amérique avant la découverte.

Notre exposition de 1878 diffère sensiblement de celle de 1867.

Il y a onze ans, chaque nation devait organiser son musée particulier,
et c’est ce qu’elles avaient fait presque toutes. La France et ses collec-
tionneurs n’occupaient qu’un espace relativement restreint.

En 1878, l’exposition tout entière, nous ne parlons que de l’aile droite
du Trocadéro, est due aux collectionneurs français, et elle n’en est que
plus belle, hâtons-nous de l’ajouter.

La marche de l’organisation matérielle a été conçue très-simplement.

Un avis publié officiellement a d’abord fait connaître que la direc-
tion tenait à la disposition des collectionneurs, des feuilles de demandes
où ils inscriraient la désignation des pièces qu’ils comptaient proposer à
l’examen des commissions, dont les membres sont allés ensuite chez les
possesseurs des objets indiqués pour en vérifier la valeur et pour choisir
 
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