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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 18.1878

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Nr. 2
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Ballu, Roger: Le Salon de 1878, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.22838#0180

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LE SALON DE 1 878'.

(deuxième et dernier article)

II.

La peinture de portraits est susceptible
selon le mérite de ceux qui s’y adonnent,
d’être un art dénaturé supérieure, ou de de-
venir presque un métier facile. Si elle occupe
un espace aussi étendu dans les Salons annuels,
c’est quelle se laisse mettre à la portée de
bien des inexpériences, et qu’elle tolère les
talents médiocres. Le portrait exécuté par un
maître, et celui qu’un pinceau ignorant a tracé,
peuvent avoir tous les deux le mérite com-
mun de ressembler au modèle d’une façon
saisissante, mais ils sont éloignés l’un de
l’autre par toute la distance qui sépare une
effigie banale d’une œuvre cl’art. Ici, les traits
sont servilement copiés, un à un pour ainsi
dire, puis fondus dans des colorations artifi-
cielles exemptes de transparence ou d’éclat;
là, au contraire, où la main du maître a passé,
ce n’est plus un portrait, c’est l’être représenté
qui apparaît, révélant sa vie intérieure, ses
sentiments, son caractère, et trahissant les
côtés généraux de sa nature ou de sa ma-
nière d’être.

Je crois que le plus grand portraitiste de notre temps est M. Bonnat.
Personne plus que lui n’excelle à mettre en relief ses modèles sur la toile
et à les éclairer d’une lumière vive qui leur donne le solide éclat de la

1. Gazelle clés Beaux-Arls, 2e période, t. XVIII, p. 63.
xviii. — 2e PERIODE.

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