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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 18.1878

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Nr. 2
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Lefort, Paul: Les écoles étrangères de peinture, [3]: exposition universelle
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https://doi.org/10.11588/diglit.22838#0218

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206

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

artiste, ne nous était pas connue. Cela est peint sagement, proprement et
dans toutes les convenances ; cela est plein de sentiment et de bonnes
intentions, mais cela nous laisse calme. Décidément il manque à ces
scènes d’intimité le piquant de l’expression, le ragoût de la couleur et
la vivacité du mouvement qui nous semblent indispensables pour que
des sujets de cet ordre arrêtent et retiennent l’attention.

Nous goûtons davantage, encore que ce soit sans beaucoup d’enthou-
siasme, le Joueur de cithare de M. Frantz Defregger, qui expose en même
temps le Jeu du pouce dans le Tyrol ainsi que deux autres tableaux :
le Bénédicité et la Visite, compris dans l’exposition allemande. Excel-
lents de pantomime et d’expression, très-spirituels et pittoresques d’ar-
rangement et d’ajustements, ces ouvrages de M. Defregger, que nous
trouvons cependant un peu monotones et froids, n’en sont pas moins
très-louables et parachevés d’ailleurs avec une véritable conscience. Sans
patrie, de M. Schmidt, et le Curé arbitre, de M. Gabl, dont la Gazette
publiera un dessin original du faire le plus délicat, participent des mêmes
qualités. M. Fux, lui, peint noir; ses deux envois : la Cour de Léopold Ier
et le Sacrifice de pigeons, sont pris dans des partis trop intenses; mais
avec M. Fux, il y a de la ressource : c’est un excessif.

Nous noterons de M. Eugène de Blaas le Balcon, une toile impor-
tante où l’artiste prouve qu’il aime à regarder du côté de Venise et de
l’Orient plutôt que du côté de Munich, ce dont nous le louerons, et qui
paraît avoir en lui l’étoffe d’un décorateur et d’un peintre d’histoire.
Mentionnons aussi MM. Pascutti et Probst, dont les jolis tableaux, clairs,
coquets, sont peut-être un peu trop écrits dans leur facture proprette et
soignée ; M. Weisz, un Hongrois qui montre beaucoup de talent, même
beaucoup d’esprit, dans la Fiancée slave, dont la scène se passe en
Moravie ; M. Paczka, un élève de Zichy, qui peint largement de petits
sujets; M. Schrôdl, dont nous aurions dû parler à la suite des peintres
de plus large envergure, car il a envoyé, en même temps qu’un portrait,
une toile d’école, le Bapt, qui est une tentative honorable.

Pour en finir avec les peintres de genre, nous citerons encore les
tableaux de M. Bruck Lajos, un élève de M. Munkacsy, qui fait preuve de
largeur et de goût; ceux de M. Koller qui a des visées d’anecdotier his-
torique, entre autres dans son sujet de Y Empereur Charles-Quint chez
Anton Fugger à Augsbourg, et enfin la Gare de chemin de fer, de
M. Karger, une composition mouvementée et qui, comme exécution, ne
manque pas de mérite.

En passant, et pour ne rien omettre, je signale les tableaux de
nature morte, si grassement et si spirituellement traités de M. Hugo
 
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