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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 22.1880

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Nr. 4
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Müntz, Eugène: Raphael - archéologue et historien d'art, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.22842#0331

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RAPHAËL ARCHÉOLOGUE

ET HISTORIEN D'ART

(premier article.)

us qu'a son arrivée à Rome, en 1508, Raphaël n'avait pas
étudié d'une manière suivie les chefs-d'œuvre de l'art antique.
Tout en admirant à Urbin, à Sienne, à Florence, les statues ou
les bas-reliefs grecs ou romains, il ne s'était pas cru astreint à
l'imitation directe de ces monuments; il ne lui était guère arrivé qu'à
Sienne de copier un marbre antique, le groupe des Trois Grâces, et
encore sa copie témoigne-t-elle d'une singulière inexpérience. Pendant
longtemps l'antiquité, pour employer une heureuse expression de Qua-
tremère de Quin.cyy n'avait été qu'un miroir lui aidant à mieux voir la
nature. A Rome, tout change comme par enchantement; le tendre et
religieux peintre de madones se passionne pour les héros du paganisme.
11 crée Y École d'Athènes, le Parnasse, ces éblouissantes visions du monde
grec; désormais l'antiquité classique n'a pas de champion plus ardent.
Après s'être inspiré d'elle en artiste, Raphaël l'étudié en archéologue;
c'est à elle que sont consacrées ses dernières pensées; la restitution de
Rome antique forme, concurremment avec la Transfiguration, le cou-
ronnement de cette brillante carrière, si tôt interrompue.

Rechercher, à l'aide de documents peu connus, quelles ont été les res-
sources que Rome offrait à cet égard à Raphaël, définir les services que
l'Urbinate a rendus à la cause de l'archéologie et à celle de l'histoire de
l'art, tel est l'objet de cet essai.

Si Raphaël avait eu l'occasion de voir quelques statues romaines à
Urbin, à Sienne, à Florence, c'est à Rome, sans contredit, qu'il put pour
la première fois étudier des peintures antiques. Du temps d'Mbertini,
 
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