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Nr. 1
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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
]1 est donc nécessaire que de temps à autre un esprit judicieux, expérimenté, érudit,
se charge de mettre de l’ordre dans ce chaos, de passer en revue toutes ces œuvres
éparses, de les résumer, de les condenser, de les compléter et surtout de les émon-
der; de contrôler toutes ces découvertes plus ou moins authentiques, toutes ces opi-
nions trop souvent hasardées; de séparer, en un mot, le bon grain de l’ivraie, afin de
présenter au public studieux un tableau sincère, aussi clair et aussi complet que cela
est possible dans l’état actuel de la science céramique.
Ce travail, qui exige autant de discernement et de conscience que de persévérance
et de dévouement, a été accompli deux fois par Albert Jacquemart qui, à quelques
années de distance, publia ses Merveilles de la Céramique et son Histoire de la
Céramique.
Depuis lors bien des documents nouveaux ont été mis au jour, bien des erreurs
découvertes, bien des doutes éclaircis. Le moment était venu de reprendre l’œuvre.
Cette fois, c’est M. Édouard Garnier qui a eu le louable courage d’entreprendre le
travail et de le mener à bonne fin; ses lecteurs en jugeront.
M. Édouard Garnier était, il y a quelques mois encore, attaché à la conservation
du musée céramique de la manufacture de Sèvres. Il y avait été appelé il y a dix ans
par le savant Riocreux, fondateur de ce musée, où il fut si longtemps le guide obligeant
et infatigable, le conseil sûr et éclairé de tous ceux qui s’occupaient d’études céra-
miques. C’était une bonne école et un bon maître : M. Édouard Garnier n’a pas oublié
leurs leçons.
Nous nous persuadons que si La Bruyère revenait au monde, son opinion sur les
curieux s’exprimerait en termes moins acerbes, et qu’en face des monuments desaine
et sérieuse érudition qu’a fait naître la curiosité, il consentirait à voir en elle autre
chose qu’une passion insensée ou coupable.
PAUL GASNAULT.
Je n’oublierai pas de dire en manière de conclusion que l’illustration
de Y Histoire de la céramique de M. Garnier est, dans sa sobriété, qui con-
traste avec la richesse excessive de tant d’autres livres, choisie avec beau-
coup de discernement.
LOUIS GONSL.
Le Rédacteur en chef, gérant : LOUIS G O NSE.
PAKIS. — Tïr. A. QUANTIN, 7, RUE SAINT-BENOIT.
[1954J
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
]1 est donc nécessaire que de temps à autre un esprit judicieux, expérimenté, érudit,
se charge de mettre de l’ordre dans ce chaos, de passer en revue toutes ces œuvres
éparses, de les résumer, de les condenser, de les compléter et surtout de les émon-
der; de contrôler toutes ces découvertes plus ou moins authentiques, toutes ces opi-
nions trop souvent hasardées; de séparer, en un mot, le bon grain de l’ivraie, afin de
présenter au public studieux un tableau sincère, aussi clair et aussi complet que cela
est possible dans l’état actuel de la science céramique.
Ce travail, qui exige autant de discernement et de conscience que de persévérance
et de dévouement, a été accompli deux fois par Albert Jacquemart qui, à quelques
années de distance, publia ses Merveilles de la Céramique et son Histoire de la
Céramique.
Depuis lors bien des documents nouveaux ont été mis au jour, bien des erreurs
découvertes, bien des doutes éclaircis. Le moment était venu de reprendre l’œuvre.
Cette fois, c’est M. Édouard Garnier qui a eu le louable courage d’entreprendre le
travail et de le mener à bonne fin; ses lecteurs en jugeront.
M. Édouard Garnier était, il y a quelques mois encore, attaché à la conservation
du musée céramique de la manufacture de Sèvres. Il y avait été appelé il y a dix ans
par le savant Riocreux, fondateur de ce musée, où il fut si longtemps le guide obligeant
et infatigable, le conseil sûr et éclairé de tous ceux qui s’occupaient d’études céra-
miques. C’était une bonne école et un bon maître : M. Édouard Garnier n’a pas oublié
leurs leçons.
Nous nous persuadons que si La Bruyère revenait au monde, son opinion sur les
curieux s’exprimerait en termes moins acerbes, et qu’en face des monuments desaine
et sérieuse érudition qu’a fait naître la curiosité, il consentirait à voir en elle autre
chose qu’une passion insensée ou coupable.
PAUL GASNAULT.
Je n’oublierai pas de dire en manière de conclusion que l’illustration
de Y Histoire de la céramique de M. Garnier est, dans sa sobriété, qui con-
traste avec la richesse excessive de tant d’autres livres, choisie avec beau-
coup de discernement.
LOUIS GONSL.
Le Rédacteur en chef, gérant : LOUIS G O NSE.
PAKIS. — Tïr. A. QUANTIN, 7, RUE SAINT-BENOIT.
[1954J