LES DESSINS DE LA. COLLECTION HIS DE LA SALLE. 2^5
berini, est entrée, au siècle dernier, dans celle de G. Aufrère, à Chelsea1;
— Sodoma, avec sa Léda, qui se prête amoureusement aux caresses har-
diment sensuelles du cygne olympien; — Parmigianino, avec une longue
série de ses fins et gracieux dessins ; — Rosso et le Primatice, les
illustres fondateurs de l’Ecole de Fontainebleau, avec leurs élégantes et
puissantes compositions pour la décoration du château ; puis, un peu au
hasard, mais avec des spécimens également remarquables de leur meil-
leure manière, Niccolo dell’ Abate, Luca Penni, Baccio Bandinelli, le
Baroche, Perino del Yaga, le Caravage, les Carrache et leur compa-
triote Giovanni Grimaldi, dit il Bolognese, qui, dans un paysage à la
plume animé de figures, imite leur facture sans égaler leur habileté;
Battista Franco, Carlo Maratta, le Guide, et tant d’autres que nous ou-
blions ; enfin, les brillants et féconds Vénitiens, depuis Giovanni Bellini
jusqu’à Guardi, en passant par le Giorgione et le Titien (l’un avec un
exquis paysage, l’autre avec un radieux Chœur d’enfants sur des nuages
et un grand arbre devant un fond de montagnes tout giorgionesque), par
Carpaccio, Bartolommeo Montagna (un admirable Christ à la colonne),
Campagnola, Paul Véronèse, le Tintoret et quelques anonymes dont F un
dessine d’un doux crayon rouge une Jeune femme marchant, légèrement
vêtue d’étoffes transparentes.
CHARLES EPHRUSSI.
(La suite prochainement.)
1. Gravé en fac-similé par Ryland, en 1764, dans l’ouvrage de C. Rogers.
berini, est entrée, au siècle dernier, dans celle de G. Aufrère, à Chelsea1;
— Sodoma, avec sa Léda, qui se prête amoureusement aux caresses har-
diment sensuelles du cygne olympien; — Parmigianino, avec une longue
série de ses fins et gracieux dessins ; — Rosso et le Primatice, les
illustres fondateurs de l’Ecole de Fontainebleau, avec leurs élégantes et
puissantes compositions pour la décoration du château ; puis, un peu au
hasard, mais avec des spécimens également remarquables de leur meil-
leure manière, Niccolo dell’ Abate, Luca Penni, Baccio Bandinelli, le
Baroche, Perino del Yaga, le Caravage, les Carrache et leur compa-
triote Giovanni Grimaldi, dit il Bolognese, qui, dans un paysage à la
plume animé de figures, imite leur facture sans égaler leur habileté;
Battista Franco, Carlo Maratta, le Guide, et tant d’autres que nous ou-
blions ; enfin, les brillants et féconds Vénitiens, depuis Giovanni Bellini
jusqu’à Guardi, en passant par le Giorgione et le Titien (l’un avec un
exquis paysage, l’autre avec un radieux Chœur d’enfants sur des nuages
et un grand arbre devant un fond de montagnes tout giorgionesque), par
Carpaccio, Bartolommeo Montagna (un admirable Christ à la colonne),
Campagnola, Paul Véronèse, le Tintoret et quelques anonymes dont F un
dessine d’un doux crayon rouge une Jeune femme marchant, légèrement
vêtue d’étoffes transparentes.
CHARLES EPHRUSSI.
(La suite prochainement.)
1. Gravé en fac-similé par Ryland, en 1764, dans l’ouvrage de C. Rogers.