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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 27.1883

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Le Breton, Gaston: La tissuterie ancienne: les dentelles et les toiles peintes et imprimées à l'exposition de l'Union Centrale
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https://doi.org/10.11588/diglit.24259#0071

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LA TISSUTERIE ANCIENNE

LES DENTELLES ET LES TOILES PEINTES ET IMPRIMÉES
A L’EXPOSITION DE L’UNION CENTRALE

LA TISSUTERIE ANCIENNE.

La tissuterie est à T étoffe ce
que la broderie est à la tapis-
serie, ou le cadre au tableau.
Elle sert à compléter le tissu et
le fait ressortir en augmentant
sa richesse. Cette industrie com-
prend l’art du passementier et
du rubanier. Les peuples de
l’Orient furent les premiers qui
la pratiquèrent.

Dans les auteurs anciens, les termes clavus, Urubus, segmentum} etc.,
qui ont leurs expressions analogues en grec, servaient à désigner des
ouvrages du tissutier : fimbriatus, en grec ôuaavwToç, indiquait un vête-
ment garni de franges. Ammien Marcellin, en parlant des élégants de
son temps, nous dit qu’ils relevaient leur lacerne assez haut pour mieux
laisser voir la longueur des franges. Un diptyque en ivoire, conservé
dans le trésor de la cathédrale de Monza, nous montre Galla Pla-
cidia, fille de Théodose, vêtue d’une tunique talaire dont les ouvertures
faites sur les côtés sont bordées de franges. L’angusticlave était un orne-
ment composé de deux bandes de tissu étroites appliquées parallèle-
ment sur la tunique ; rien ne nous paraît s’opposer à ce que cette étoffe
rapportée ne fût un ouvrage de tissutier ; il devait en être de même pour
le laticlave.

Dans ces palais du Tiraz où se tissaient de si riches étoffés, on fabri-
quait également des galons et des franges destinés à en rehausser l’éclat.
 
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