Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 27.1883

DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:
Ephrussi, Charles: Le Freydal
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.24259#0372

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
350

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

licitude de l’empereur François-Joseph II, qui fait réunir, par les soins
éclairés du comte Folliot de Crenneville, son premier chambellan, les
documents épars dans les archives impériales, relatifs au règne de
Maximilien 1er. M. Quirin von Leitner a été chargé de rédiger le texte
explicatif. Confiée aux soins d'un connaisseur aussi savant et aussi expert
que M. de Crenneville , dont le nom fait autorité, l’entreprise a été
menée à bonne fin. Rien n’a été épargné, ni pour le texte ni pour les
planches. C’était une assez grosse affaire que de présenter au public deux
cent cinquante-cinq héliogravures de grande dimension, reproduisant
exactement, sauf la couleur, des dessins vieux de plus de trois siècles
et demi.

Quelle est la signification du mot Freydal ? L’étymologie en est restée
inconnue. C’est le nom que prend le chevafier représenté sous les traits de
Maximilien, qui joue le rôle principal dans les joutes, tournois et mome-
ries. Le livre même est une suite de deux cent cinquante-cinq dessins,
dont les contours à l’encre noire sont exécutés à la plume ou au pinceau
et coloriés à la gouache ou à l’aquarelle. Ces dessins vont quatre par
quatre ; trois d’entre eux étant consacrés aux joutes, passes d’armes et
tournois, le quatrième aux danses. Ce sont autant de représentations des
réjouissances chevaleresques qu’organisait Maximilien dans son passage à
travers les différents châteaux de ses vassaux ou de ses alliés. Au bas
de deux cent douze de ces dessins sont inscrits les noms des person-
nages, sauf celui de Freydal, facilement reconnaissable. A part deux
exceptions, les joutes et tournois ne mettent aux prises que deux com-
battants à pied ou à cheval, Freydal et son adversaire. Quant aux danses,
elles comportent naturellement un plus grand nombre de figures; il est
à noter que jamais Maximilien ne paraît en costume de danseur ; sans
doute cet accoutrement eût semblé déroger à la majesté impériale et
royale.

Le Freydal a été soumis à de nombreuses épreuves, depuis le jour où
Maximilien en conçut la première idéejusqu’à l’époque toute récente où il
a connu le grand jour de la publicité.

Dans un Gedenkbuch (livre de souvenirs de Maximilien) tenu de
1505 à 1508, il est question du Char de triomple et du Theurdank, sans
qu’il soit fait mention du Freydal; toutefois, sur un feuillet de garde, on
lit quelques mots de la même écriture, où le Freythart, comédie, semble
rapproché du Theurdank, tragédie, dont il formerait comme l’introduc-
tion. Dans un autre Gedenkbuch, écrit, par l’ordre de Maximilien, de la
main de Marx Treytz Saurvvein, son secrétaire intime, pour les années
1509-1513, il est question du Freydal en même temps que de l’Arc de
 
Annotationen