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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 29.1884

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Nr. 1
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Mantz, Paul: Rubens, 9
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https://doi.org/10.11588/diglit.24585#0034

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RUBENS

e 19 février 162*2, on célébrait à Paris,
dans l’église du couvent des Petits-Au-
gustins, le service funèbre de l’excel-
lent portraitiste François Porbus. Le
brave peintre qui venait de mourir
était le meilleur représentant de l’Ecole
flamande à la cour de France. Employé
par le roi, par la jeune reine, par la
reine mère, il avait exercé sur ses voi-
sins une influence heureuse, car, dans
la clarté de ses visages, dans la rigueur

de son dessin loyal, il défendait l’ancienne sincérité contre le maniérisme
envahissant. Tous les Flamands de Paris, assez nombreux alors aux envi-
rons de Saint-Germain-des-Prés, étaient venus à la chapelle du couvent
pour honorer d’un dernier adieu le cercueil de leur compatriote. Nous
payerions bien cher, si elle pouvait se retrouver, la liste des artistes qui
ont assisté à l’enterrement de François Porbus. Si nous avions pu, ce
jour-là, entrer aux Petits-Augustins, nous aurions peut-être reconnu
Rubens dans le cortège qui jetait de l’eau bénite sur le corps du peintre
de Henri IV.

Car, à ce moment, Rubens était à Paris, et, sans vouloir rajeunir le
méchant propos d’après lequel l’art qui vient assiste volontiers aux
funérailles de l’art qui s’en va, on peut dire que le grand maître triom-
phant devait bien un souvenir au portraitiste Porbus, son ancien collègue
à la cour de Mantoue. Les deux peintres avaient vécu en Italie, non pas

1. Gazette des Beaux-Arts, 2e période, t. XXIII, p. 5 et 305; t. XXY, p. 5;
t. XXVI, p. 273: t. XXVII, p. 5,203 et 309; t. XXVIII, p. 361.
 
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