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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 29.1884

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Nr. 2
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Phillips, Claude: Expositon d'hiver à l'Académie des Beaux-Arts de Londres
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https://doi.org/10.11588/diglit.24585#0192

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ACADÉMIE DE LONDRES.

181

douze portraits peints en profil et reliés entre eux par une architecture peinte. Ces
portraits sont traités dans un style moitié réaliste, moitié décoratif, et d’une touche
légère mais sûre. Us sont certes d’un maître considérable de la fin du xv0 siècle, et
peut-être de Melozzo da Forli ou de son école, le style de cette Irise ayant quelque
analogie avec celui de la fresque « Sixte IV entouré de sa cour » à la Pinacothèque du
Vatican. Deux portraits de l’École florentine (nos 261 et 268) représentant : l’un, un
jeune homme vu de trois quarts, et l’autre une jeune femme vue de profil, portent
le nom de Masaccio. Ils sont cependant certainement de l’école de Domenico Ghirlan-
dajo et peut-être de Mainardi, ainsi que MM. Crowe et Cavalcaselle l’ont déjà démontré
dans leur Histoire de la peinture italienne.

Parmi les tableaux flamands, il y a une Vierge avec l'Enfant, authentique de Jean
van Eyck (n° 267), de très petites dimensions, portant la signature du maître et la
date 1432. Ce panneau, déjà connu des amateurs de l’art flamand, est d’une couleur
splendide et d’une bonne conservation. Le bel effet de la lumière entrant par une
fenêtre derrière la Madone devance les triomphes dans ce genre des Hollandais du
xvne siècle.

Jean Gossaert, dit Mabuse, est représenté par deux tableaux de premier ordre,
quoique son nom ne paraisse pas sur le catalogue. D’abord par un remarquable pan-
neau représentant la Vierge avec l’Enfant et quatre anges (n° 279), attribué par le
catalogue au « Maître de Cologne » (sic), mais qui est en toute probabilité un beau
spécimen de la manière quasi italienne de Mabuse. Du même maître, il y a un beau
portrait d’un banquier attribué ineptement à Hans Ilolbein (n° 288). Le modelé très
en relief et la couleur morne et blafarde ont tout à fait le caractère de Mabuse et sont
aussi éloignés que possible de la manière du grand maître allemand.

Les salles de l’Académie contiennent en outre une collection des œuvres de P.-F.
Poole, un peintre anglais tout récemment décédé, dont les œuvres ne manquent pas
d’une certaine tournure poétique, quoique l’exécution en soit souvent faible et la cou-
leur monotone et désagréable.

CLAUDE PHILLIPS.
 
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