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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 32.1885

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Tourneux, Maurice: La Tour chez ses notaires: lettre à M. Jules Guiffrey
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https://doi.org/10.11588/diglit.24593#0082

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LA TOUR CHEZ SES NOTAIRES.

75

enterré le 4 juillet 1766; mais il avait ignoré sa profession et ses
dispositions testamentaires. J’ai eu celles-ci entre les mains chez
l’obligeant successeur de Le Pot d’Auteuil, et j’en tire les éclaircis-
sements suivants. Par un testament daté du 26 novembre 1755,
Charles de La Tour, « ci-devant employé dans les vivres», après avoir
institué pour légataire universel Maurice-Quentin de La Tour, son
frère, laissait deux cents livres à son frère aîné François, celui-là
même auquel le Musée de Saint-Quentin doit son importance, et tout
autant à un frère du second lit, Adrien-Honoré. Sur ce dernier je ne
sais rien, et il ne me semble pas que les érudits picards aient jamais
eu connaissance de la nouvelle lignée de Charles de La Tour père.

A quelle date le chantre de la paroisse Saint-Jacques devint-il
veuf de Reine Havart (et non Zanar, comme l’a très judicieusement
déterminé M. Abel Patoux) et avec qui convola-t-il? Je me borne à
signaler la piste à ceux qui sont en mesure de la suivre.

De l’acte de décès noté par Jal et du testament dont j’ai eu com-
munication, il résulte, en outre, que le peintre était bien réellement
absent lorsqu’il perdit ce frère, « qu’il honorait autant qu’il le res-
pectait ». Non seulement le registre de Saint-Germain-TAuxerrois
ne portait, suivant Jal, que la signature de M. Deschamps, chanoine
de l’église de Laon, mais le testament ne fut déposé chez Le Pot
d’Auteuil que le 26 novembre suivant, c’est-à-dire après le retour
de La Tour. Quant à son départ, la date précise nous en est fournie
par une lettre de l’abbé Le Blanc du 12 mai 1766. « L’abbé, dit le
rédacteur du catalogue ', sait qu’il part demain pour la Hollande »,
et l’infatigable brocanteur en profite pour le prier de faire savoir à la
cour du Stathouder que M. Portier possède un tableau du célèbre
Vandeck (sic), représentant le bisaïeul de Son Altesse 1 2. Il serait
assurément curieux de connaître la réponse du peintre; mais où
sont les papiers de l’abbé Le Blanc3? Pendant que j’ai recours aux
points d’interrogation, laissez-moi redemander, après M. Clément de

1. Auguste Laverdet, Catalogue d'une jolie collection de lettres autographes.
31 janvier 1854. Le catalogue renferme trois autres lettres importantes de l’abbé
au même, écrites pendant qu’il accompagnait Marigny, Soufflot et Cochin en Italie.

2. Ce tableau ne figure pas au catalogue de la vente après décès du notaire
Fortier (2 avril 1770).

3. Il a passé, il est vrai, dans le commerce quelques lettres à lui adressées par
Ihifi'on, Crébillon, Lu Chaussée, etc, mois non par La Tour. Au sujet de la
correspondance du peintre, (pii semble avoir été assez considérable, pcrmcllcz-moi
d’insister sur le doute que vous inspirait l’une de ses lettres, soi-disant écrite
à Voltaire. Dans celte lettre, que les Anciennes archives ont publiée et dont
 
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