L’IMITATION DES OBJETS D’ART ANTIQUES.
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quité, que c’est la passion des premières collections, dans lesquelles
l’élément antique régnait presque exclusivement en maître, qui
donnèrent naissance à l’industrie des réductions de chefs-d’œuvre
classiques et à la fabrication en nombre de tant de bronzes des-
tinés, moins peut-être à tromper les amateurs inexpérimentés qu’à
consoler les moins fortunés d’entre eux ou les moins heureux dans
leurs recherches. Originaux, copies , surmoulés , pastiches firent
longtemps très bon ménage chez les mêmes amateurs et dans les
mêmes vitrines. Plusieurs collections publiques en Europe n’ont
BOITE A PARFUMS ET A ONGUENTS; MODÈLE ANTIQUE, PROFIL.
(Musée du Louvre.)
pas encore essayé de séparer les frères ennemis, les fils de l’anti-
quité des fils de la Renaissance, cette seconde génération de l’art
italien non moins féconde que la première. Sans les suggestions
inspirées par l’art antique, la grande industrie moderne, chargée
de populariser les œuvres de la statuaire de tous les temps, aurait
été plus lente à paraître dans le monde. Elle aurait peut-être at-
tendu l’entrée en scène de Jean de Bologne et des habiles fondeurs
de son école.
Mais, de même que l’invention de l’imprimerie sortit du désir
d’imiter fructueusement et économiquement les manuscrits trop longs
xxxiv. — 2e PÉRIODE. 42
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quité, que c’est la passion des premières collections, dans lesquelles
l’élément antique régnait presque exclusivement en maître, qui
donnèrent naissance à l’industrie des réductions de chefs-d’œuvre
classiques et à la fabrication en nombre de tant de bronzes des-
tinés, moins peut-être à tromper les amateurs inexpérimentés qu’à
consoler les moins fortunés d’entre eux ou les moins heureux dans
leurs recherches. Originaux, copies , surmoulés , pastiches firent
longtemps très bon ménage chez les mêmes amateurs et dans les
mêmes vitrines. Plusieurs collections publiques en Europe n’ont
BOITE A PARFUMS ET A ONGUENTS; MODÈLE ANTIQUE, PROFIL.
(Musée du Louvre.)
pas encore essayé de séparer les frères ennemis, les fils de l’anti-
quité des fils de la Renaissance, cette seconde génération de l’art
italien non moins féconde que la première. Sans les suggestions
inspirées par l’art antique, la grande industrie moderne, chargée
de populariser les œuvres de la statuaire de tous les temps, aurait
été plus lente à paraître dans le monde. Elle aurait peut-être at-
tendu l’entrée en scène de Jean de Bologne et des habiles fondeurs
de son école.
Mais, de même que l’invention de l’imprimerie sortit du désir
d’imiter fructueusement et économiquement les manuscrits trop longs
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