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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 3.1890

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Duhousset, Émile: Proportions artistiques et anthropométrie scientifique
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https://doi.org/10.11588/diglit.24447#0080

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70

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

IV.

CANON ARTISTIQUE.

Nous mettons, en regard du canon scientifique, les mesures prises
sur la photographie d’un homme bien construit, ayant 7 fois 1/2 la
hauteur de sa tète et la taille moyenne de 1 m,65, ce sujet, dont le choix
n’a rien d’arbitraire, répond aux données du canon artistique.

La tête est divisée en 4 parties, savoir : la lre du sommet ou vertex,
à la naissance des cheveux, limite du front. La 2e de là, à la racine
du nez, la 3e jusqu’à sa base, la 4e à partir du dessous du nez, se
termine au menton. La face se compose des trois dernières parties.
Dix faces constituent la hauteur totale du sujet dont la moitié sera
au pubis. La face nous servira comme longueur à repérer quelques
points principaux de sa construction, faciles à constater : d’abord,
de la fourchette sternale au creux de l’estomac (pointe du sternum
sous les pectoraux), de là au nombril (ombilic), de ce dernier aux
parties génitales (pubis).

Deux faces seront l’étendue d’un acromion à l’autre (limite exté-
rieure de chaque clavicule), de l’acromion au coude, de celui-ci à
l’extrémité des métacarpiens (naissance des doigts).

Nous conseillerons ensuite aux artistes, pour se rendre compte du
rapport des extrémités inférieures avec le torse, de se servir d’une
hauteur prise du sol à la ligne articulaire du genou (limite du tibia
au-dessous de la rotule) puis, à partir du tibia, cette même longueur
se trouvera égaler le fémur, depuis sa base jusqu’à son point extrême,
duquel on la reportera, une troisième fois, pour atteindre la four-
chette sternale à la jonction des clavicules. Voir les lignes pointées
de notre canon artistique sur lequel on peut vérifier en outre sa
mensuration, au moyen du palme des anciens, comme unité.

Ayant mesuré beaucoup de statues, nous croyons intéressant
d’en donner un spécimen, pris parmi les modèles les plus connus,
sur lesquels se trouvent les appréciations que nous venons de for-
muler, les limites restreintes de notre article ne nous permettant
pas d’en figurer davantage. Nous présentons cette justification sur
l’Antinous, le Doryphore, l'Achille, l'Adonis, la Flore, ainsi que sur un
bas-relief du Parthénon.
 
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