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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 3.1890

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Wyzewa, Teodor de: Le mouvement des arts en Allemagne, en Angleterre et en Italie
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https://doi.org/10.11588/diglit.24447#0098

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88

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

paré au point de vue de la perfection du dessin ; mais il a été, avec Grünewald, le
plus grand coloriste de son pays, et pour être surlout les gravures d’un coloriste,
ses gravures n’en sont pas moins de fort beaux ouvrages. Celles que possède le
Cabinet des estampes de Dresde viennent d’ètre soigneusement étudiées par
31. Wœrmann, le savant directeur du Musée; l’une d’elles, un groupe de cinq per-
sonnages armés de haches, était restée inconnue jusqu’ici et était désignée comme
manquante dans les catalogues de Passavant et de Schestag. M. Wœrmann a,
en outre, découvert diverses notes manuscrites du peintre d’Augsbourg et une
pièce très importante, un plan du Triomphe de Maximilien, dicté par l’empereur à
son secrétaire, Marx Treitzsaurwein, pour être transmis à Burgmair, avec la
■commande de l’ouvrage.

III.

Il y a toujours une foule de petites choses intéressantes, renseignements ou
conjectures, dans les articles de M. Bode. Pourtant l'article qu’il a consacré aux
Van Dyck de la collection Liechtenstein, dans les Graphischen Künste, est loin
d’offrir l’intérêt historique de celui qu’il consacrait naguère aux Rubens de la
même collection. 31. Bode cherche bien à définir le caractère général de l’art de
Van Dyck, notamment dans le portrait, et il le distingue très nettement de l’art
des portraitistes flamands, italiens et espagnols qui lui sont inférieurs; mais il
n’explique pas suffisamment pourquoi Van Dyck, avec sa manière simple et péné-
trante, est en somme resté au-dessous des deux ou trois maîtres du portrait. Les
Van Dyck de la collection Liechtenstein, à part quelques compositions sans impor-
tance, sont d’ailleurs presque tous des portraits peints à Anvers, durant les deux
séjours qu'y fit le peintre. 31. Bode croit voir la main de Van Dyck dans plusieurs
portraits attribués à Rubens, et profite de cette occasion pour restituer à l’élève
divers autres portraits attribués au maître dans les 3Iusées de Dresde et de Saint-
Pétersbourg. Et passant d’un sujet à l’autre avec l’extraordinaire aisance qu’on lui
connaît, 31. Bode étudie, dans le fascicule suivant de la même revue, les œuvres
des petits paysagistes hollandais: Avercamp, Roeland Savery, Anllioniessen,
Bronkhorsl, Jean Both, etc., dans la Galerie de Schwerin.

31. Bode reconnaît que, durant son séjour final en Angleterre, Van Dyck n’a
point sensiblement modifié sa manière et que même ses dernières œuvres anglaises,
à demi exécutées par des élèves, attestent une décadence de son talent. 3Iais cela
n'empêche pas les Anglais de revendiquer Van Dyck comme un artiste de leur pays,
de même qu’ils font pour Ilændel et même pour 3Iendelssohn. Et il est sûr, tout
au moins, que c'est dans l’étude assidue des portraits de Van Dyck que se sont
formés les grands portraitistes anglais, les Romney, les Reynolds et les Guins-
borough, dont une exposition réunissait cette année, à la Grosvenor Gallery, plu-
sieurs ouvrages importants. Le portrait de Mrs Lowndes Stone, par Gainsborough,
le portrait de Lady Hamülon en Euphrosine, par Romney, les deux Enfants au
chien de Reynolds sont, en effet, parmi les chefs-d’œuvre de ces maîtres, et il n’est
point aisé de les voir dans les collections particulières dont ils font partie. Quant
à Ræburn, le portraitiste écossais, qui était, lui aussi, représenté dans celte Exposi-
 
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