Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 3.1890

DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:
Wyzewa, Teodor de: Le mouvement des arts en Allemagne, en Angleterre et en Italie
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.24447#0100

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
90

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

inspecteur des Travaux royaux ; il dirigea les aménagements de la Chambre
Etoilée en ICI"; l’année suivante, il commença la chapelle de Lincoln’s lnn et
fut appelé à fournir les dessins des nouvelles constructions de Whiteliall. Ces
dessins passent à bon droit pour des chefs-d’œuvre du genre. Jones y rompait abso-
lument avec les habitudes de son temps, pour inaugurer un style plein de hardiesse
et de fantaisie, ne s’inspirant de l’architecture italienne de la Renaissance que
pour la renouveler. Malheureusement une telle architecture n’était d’exécution
facile que sur un décor de théâtre, et les plans de Jones pour Whiteliall, comme
d’ailleurs la plupart de nos grands projets architecturaux, ne furent jamais réalisés.
Il y a pourtant il Londres une ou deux maisons construites sur ses dessins, et
peut-être a-t-il pris une part à l’exécution de divers monuments d’Oxford.
Vers 1621, il fut chargé de diriger les restaurations de l’église Saint-Paul, et
commença même à la rebâtir en entier; mais la partie qu’il avait rebâtie fut
incendiée vingt ans après : Jones ne paraît pas avoir eu de chance avec ses
œuvres d’architecte. Pendant la guerre civile il resta fidèle au parti du Roi, fut
destitué de ses emplois en 4643, et en 1643, fait prisonnier, en compagnie de
Venceslas Ilollar. Il semble pourtant n’avoir jamais cessé de travailler, jusqu’à
sa mort, survenue en 1632. Ilollar et Van Dyck nous ont laissé son portrait; tous
deux nous font voir la même tète puissante et mâle, avec son grand front, ses
yeux enfoncés, son nez aquilin. Joncs a été assurément l’un des artistes qui ont
le plus efficacement servi en Angleterre la cause de la Renaissance, et pour être
souvent très imitées de modèles italiens, ses conceptions séduisent par leur richesse
et leur élégante variété. Van Dyck paraît, d’ailleurs, avoir apprécié sa valeur, car
il a plus d’une fois dessiné les personnages de ses projets de décors.

T. DE WYZEWA.

(La fin prochainement.)
 
Annotationen