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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 3.1890

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Nr. 3
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Geymüller, Heinrich von: Le passé, le présent et l'avenir de la cathédrale de Milan, 2
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https://doi.org/10.11588/diglit.24447#0239

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218

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

pour être française, mais elle est fréquente par contre dans l’Alle-
magne du sud. Ici, le rôle des Italiens se sera borné à supprimer les
deux chapelles rayonnantes, correspondant dans tout projet français
ou même allemand, à chaque pan du polygone. Us préférèrent ces
trois seules grandes fenêtres, l’un des signes caractéristiques du
monument, mais peut-être un peu hors de son échelle. Nicolas
Bonaventure donna le dessin de la première de ces fenêtres, du
moins des meneaux et delà claire-voie, et non pas de celle du milieu
comme on le croit. Cette fenêtre latérale représentée dans notre
gravure ne fut exécutée que plusieurs années après son départ.

Mais, pour le but que nous nous sommes proposé d’atteindre il
suffit de fixer les points suivants. Le plan venu d’Allemagne avait
nécessairement deux tours, et très probablement, était accompagné
d’une coupe et d’une élévation. Les Italiens rendirent le plan plus
grandiose en agrandissant son échelle dans la proportion de 14 à
18 mètres environ, chiffres qui correspondent au rapport des ouver-
tures de la nef la plus lai’ge au nord des Alpes, celle de Cologne,
avec celle de Milan. — Ils rendirent l’aspect intérieur-de leur
monument plus vaste, en diminuant successivement et à plusieurs
reprises1 les hauteurs exagérées des grandes nefs, du groupe Beau-
vais-Cologne, dans la proportion de 4 à 2 largeurs environ. Peut-être
détachèrent-ils dès lors les campaniles de la façade, les plaçant à
côté d’elle, comme dans le plan de Cesariano et chez L. de Vinci,
enfin, ce sont eux très probablement qui ajoutèrent les tours du
transsept et du tiburio ou en portèrent le nombre de 2 ou 3 à 5.

A ne lire que les récits si intéressants sur les débats entre les
architectes étrangers et italiens, tels qu’ils nous sont conservés dans
les annales de la fabrique, on arriverait à conclure que l’influence
des premiers a été à peu près nulle. Par contre, on peut souvent très
exactement dire ce qu’ils n’ont pas fait, et quelle partie est due à
des ingénieurs de la fabrique.

Et cependant, nous n’hésitons pas à l’affirmer, cette influence a
été très considérable. Si la fabrique et les ingénieurs milanais
n’avaient tiré aucun profit de ces appels, ceux-ci ne se seraient certes
pas renouvelés quinze ans durant, et on n’y aurait pas eu recours
encore une dernière fois en 1481. Et ici, l’aspect du monumentdevient

i. Dans le croquis fait à Milan par l’architecte de San-Pctronio, les hauteurs
projetées n’étaient déjà que de 30, 30 et 63 braccie; elles furent diminuées dans
deux autres projets et exécutées avec 27 1/2, 39 1/2 et 31 1/2 br. Voy. lloïto, op.
cit., page 122.
 
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