Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 3.1890

DOI Heft:
Nr. 3
DOI Artikel:
Mantz, Paul: Watteau, 6
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.24447#0258

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
236

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

cliens italiens, le tableau du Dr Mead, était à Londres et la Diane au
bain dans les environs de la ville. Notre dessein n’est pas de repro-
duire ce dénombrement dont il nous est impossible de garantir l’exac-
titude. M. Hannover, le plus récent des historiographes, a vu la plu-
part des Watteau de l’Angleterre et il propose certaines rectifica-
tions qui, çà et là, éveillent la défiance sur l’originalité des voisins.
Ainsi, les deux Conversations du Musée Fitz-William à Cambridge,
cataloguées comme authentiques par Goncourt, seraient absolument
suspectes. L’Angleterre est, ainsi que l’Allemagne du reste, une
région où Lancret est quelquefois confondu avec Watteau. Ces
erreurs doivent nous rendre prudents. Nous ne citerons que quel-
ques oeuvres.

A Duhvich Galiery, près de Londres, une Fêle champêtre, et le Bal
champêtre. Dans ses Criticisms on art, William Hazlitt les signale
tous deux comme de brillants exemplaires de Watteau, qu’il appelle
gracieusement « thc Gainsborough of France ». Le cri est bien anglais,
mais nous l’entendons sans déplaisir, car il prouve que nous ne
sommes pas les seuls à trouver quelque parenté entre les deux maî-
tres. Encore faudrait-il, si l’on voulait être tout à fait juste et obéir
à la loi de l’histoire, reconnaître que c’est Watteau qui a commencé.
Mollett fait remarquer que le Bal champêtre n’est autre que les Plaisirs
du bal(n° 155 du catalogue de Goncourt). Ces continuels changements
de titres ont ajouté une difficulté de plus à celles qui emplissent d’in-
quiétude Fàme du catalogueur le plus vigilant.

Nous avons cité, à propos du voyage de Watteau à Londres, les
quatre tableaux de Buckingham Palace, savoir : deux Fêtes champêtres,
Arlequin et Pierrot, composition de dix figures, et Pourceaugnac hous-
pillé par ses femmes, peintures qui, d’après une légende que rien ne
justifie, auraient été faites en Angleterre pour le roi Georges. Si cette
origine était jamais établie, nous aurions un nouveau point de repère
pour fixer la chronologie des diverses manières du maitre, et rien ne
serait plus utile, car ce que nous savons le moins, c'est l’histoire
exacte de son changeant idéal.

Il y a en Angletetme une collection à bon droit fameuse qui en dit
bien long sur Watteau : c’est celle de sir Richard Wallace : elle n’est
point inconnue, elle a été exposée en 1882 à Bethnal Green et les
Watteau, dont elle est justement fière, ont reparu à la Winter exhibi-
tion qui a eu lieu à Londres en février 1889. Toutes ces peintures sont
loin d’être en bon état : l’œuvre capitale est le Fendez-vous de chasse,
de l’ancienne collection du duc de Morny, le tableau dont Watteau
 
Annotationen