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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 3.1890

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Nr. 3
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Lostalot, Alfred de: Le catalogue de la collection Spitzer
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https://doi.org/10.11588/diglit.24447#0262

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240

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

vures Dujardin tirées en couleurs et de chromolithographies. Yoici
un aperçu rapide des matières contenues dans le premier volume
avec une courte appréciation de l’importance de chaque section :

I. ANTIQUES. Notice par M. Frgehner; 12 gravures dans le texte, VII planches,
32 objets catalogués.

Pendant de longues années, M. Spitzer s’était adonné à la
recherche exclusive des objets d’art du moyen âge et de la Renais-
sance ; la collection faite ou plutôt le musée, car c’est un musée qui
peut rivaliser d’importance avec les galeries publiques les plus
célèbres de l’Europe, il lui fallait, pour satisfaire à notre besoin
tout moderne d’information précise et d’enchaînement dans les idées
qui régit le domaine plastique comme les autres domaines de l’esprit,
il fallait à cette collection une sorte de préface explicative définis-
sant les origines, montrant en quelque sorte l’arbre généalogique
des pièces décrites et figurées. Voilà pourquoi M. Spitzer a voulu
placer au seuil de sa collection quelques objets antiques ; il les
choisit parmi les pièces d'étagère ou de vitrine, plus aptes que les
grands monuments à établir la transition entre l’Art païen et l’Art
chrétien ; ainsi fut-il amené à réunir d’admirables terres-cuites de
Tanagra et quelques bronzes. II.

II. IVOIRES. Préface par M. Alfred Darcel; 43 gravures dans le texte,

XXIV planches, 171 objets catalogués.

Les ivoires, sauvés de la destruction par ce fait qu’il n’y avait
pas de raison de les détruire, la matière n’ayant aucune valeur
intrinsèque, sont les meilleurs témoins que l’on ait de l’irrémédiable
décadence de l’art antique au ive siècle de notre ère, de la barbarie
du moyen âge et du processus de la renaissance. C’est, par excel-
lence, l’objet d’art voyageur : on le retrouve bien loin de son pays
d’origine, puis il y retourne portant parfois l’estampille des pays
qu’il a traversés : de là une indécision de provenance qui fait le
désespoir des archéologues. Il n’a fallu rien moins que la rare com-
pétence de M. Alfred Darcel pour mettre de l’ordre dans ce chaos.
Nous apprécierons plus loin le rôle de M. E. Molinier, à qui revient
une part considérable dans la tâche générale et dans l’honneur do
l’avoir si bien accomplie. La série des objets d’ivoire est vraiment
magnifique chez M. Spitzer ; mais ce commentaire paraîtra superflu ;
disons une fois pour toutes qu’il en est de même pour toutes les
séries de son Musée.
 
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