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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 3.1890

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Nr. 4
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Müntz, Eugène: Le musée de l'École des Beaux-Arts, 1
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https://doi.org/10.11588/diglit.24447#0304

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276

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

Faune au chevreau, Castor et Pollux, vinrent s’ajouter à ce premier
noyau. Au début du xviii® siècle, la collection s’enrichit d’un Jeune
Faune qui rit, d’un Germanicus, d’une Vestale, du Gladiateur combat-
tant, du Gladiateur mourant, de deux grands vases, d’un Apollon
Pjftlüen, d’un Bacclius tenant un de ses bras sur la tète, d’une Diane
chasseresse, d’un Commode en Hercule, du Rémouleur, d’une Vénus
accroupie, du Faune à l'enfant, de VAntinous, d’un Centaure, de six
bustes de capitaines ou de philosophes 1 2.

Dans le cours du xvme siècle, la collection de moulages ne s’aug-
menta que peu. L’inventaire de 1775 se borne à enregistrer, comme
moulages nouveaux, ceux du Torse, d'un Faune pressant des raisins,
de la Vénus callipyge, d’un Cincinnatus, de trois Hermaphrodites, d’une
Tête de Minerve, provenant de Rome, du Tireur d'épine, et d’une demi-
douzaine de bustes.

Comme corollaire au décret du 8 août 1793 qui supprimait les
Académies, le gouvernement décida que les morceaux de réception
(ainsi que les grands prix et les envois de Rome) seraient rendus à
leurs auteurs, ou leur valeur remboursée à leurs ayants droit. Cette
mesure fut notamment appliquée aux morceaux de réception, aux
prix de Rome et aux restaurations des pensionnaires-architectes de
l’Académie de France à Rome, tous ouvrages dont il a été impossible
de reconstituer la série. Mais, dans la séance du 15 thermidor an II
(2 août 1794), la Convention rapporta une partie du décret antérieur
sur la proposition de Charles Lacroix, qui s’exprima ainsi :

« Je viens appeler l’attention sur un objet très intéressant et
dont je crains qu’on ne dépouille la République, c’est la collection
des gravures, sculptures et peintures qui appartenaient à la ci-devant
Académie de peinture. Un arrêté a ordonné que les morceaux dont
les auteurs sont encore vivants leur seraient rendus et quo ceux
dont les auteurs sont morts seraient payés à leurs héritiers. Jo
demande qu’ils soient tous conservés et déclarés appartenir à la Ré-
publique, soit pour faire partie du Muséum, soit comme un monument
historique du progrès de l’art *. »

1. Inventaire de Sculptures moulées en phltre sur l'antique, données par le lloij.

2. Réimpression de l ancien Moniteur, t. XXI, p. 378. Une correspondance
étendue prouve que 1 Administration centrale lit tous ses efforts pour obtenir la
restitution des morceaux de réception retirés par leurs auteurs, l’ar lettre du
7 primaire an MI, trançois de NeufehtUcau ordonna que ceux de ces ouvrages
qui ne seraient pas réservés pour le Muséum central seraient placés dans le
 
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