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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 3.1890

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Nr. 4
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Müntz, Eugène: Le musée de l'École des Beaux-Arts, 1
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https://doi.org/10.11588/diglit.24447#0306

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278

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

l’antique. » Il devait, en outre, recevoir incessamment : «l°Tous les
(plâtres) ornements et détails d’architecture que Choiseul-Gouffier
avait fait mouler sur les antiquités d’Athènes, dont tous les bas-
reliefs qui ornent les métopes des temples de Thésée et de Minerve,
chacun de 3 (pieds) 6 (pouces) sur 3, et au nombre de quarante envi-
ron ; ces plâtres faisaient partie du grand convoi d’objets d’art à ce
moment aux portes de Paris. 2° Les grands chapiteaux et autres
ornements, moulés à Rome sur l’antique, qui existaient à la ci-devant
église de la Madeleine, au nombre d’environ 150 morceaux. 3° Enfin
la collection d’ornements antiques et modernes, recueillis en Italie
par le C. Dufourny, collection qui consistait en plus de 1,000 mor-
ceaux, dont plusieurs de grandes dimensions, tels que les belles
frises de la Villa Médicis, les façades du piédestal de la colonne Tra-
jane, etc. »

L’École des Beaux-Arts continuant, jusqu’en 1807, à résider au
Louvre, les salles de l’ancienne Académie gardèrent, selon toute
vraisemblance, leur physionomie première, abstraction faite des
lacunes assez nombreuses occasionnées par la restitution partielle des
morceaux de réception et des grands prix de Rome. Il semble que
l’on ait établi, par un accord tacite, un moclus vivendi, sinon en
réservant les droits, du moins en respectant les traditions. Lors du
déménagement de l’École, il fallut nécessairement procéder à un
partage qui fut passablement arbitraire. L’École y perdit le meil-
leur du patrimoine qu’elle tenait de l’ancienne Académie, ses admi-
rables collections de peintures et de sculptures. Elle emportait,
par contre, toutes les archives de l’Académie, sa bibliothèque, ses
cartons de dessins et de gravures, ses plâtres (entre autres Y Hercule
Farnèse), puis la série des grands prix do Rome et des divers prix
scolaires, enfin quelques objets d’ameublement, tels qu’une pendule
style Boulle et une paire de belles girandoles. Le sentiment de la spo-
liation dont l’École fut victime à cette occasion resta si profondément
gravé dans le souvenir de l’Administration des Beaux Arts qu’â tout
instant celle-ci s’occupa de la dédommager : en 182G, en restituant à
l’Ecole 43 morceaux de réception (portraits d’anciens professeurs),
en 1872, en lui en restituant 40autres (compositions historiques, etc.).

On voit, par ces quelques traits, quelle place tiennent, dans les
galeries de l’École actuelle, les vestiges de l’ancienne Académie.

De même que la Révolution, 1 Empire concentra son attention
 
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