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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 3.1890

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Nr. 4
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Müntz, Eugène: Le musée de l'École des Beaux-Arts, 1
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https://doi.org/10.11588/diglit.24447#0307

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LE MUSÉE DE L’ÉCOLE DES BEAUX-ARTS.

279

sur l’enrichissement de la collection des modèles d’architecture.
Depuis 1808, l’École convoitait la collection de Louis-François
Cassas (1756-1827), le peintre architecte et voyageur bien connu,
collection composée de soixante-seize réductions en talc, d’après
des monuments antiques, et estimée 125,910 francs (le vendeur
faisait figurer dans cette évaluation non seulement ses déboursés
directs, mais encore ses voyages et ses honoraires). Ce ne fut toute-
fois qu’en 1813-1814 que le gouvernement consentit à en faire
l’acquisition, moyennant une somme une fois donnée et une rente
viagère.

Le Musée des monuments français, fondé par Alexandre Lenoir,
telle fut, à côté du Musée de l’ancienne Académie, la source princi-
pale à laquelle s’alimenta le Musée des Études Si, au sortir du
Louvre, l’École dut y laisser le plus clair de son héritage, en
prenant possession de l’ancien couvent des Petits-Augustins, elle
y trouva par compensation une foule de débris précieux, dédaignés
par les archéologues de la Restauration , mais qui aujourd’hui
excitent bien des convoitises.

Il n’est reproches, sarcasmes, que l’on n’ait prodigués aux anciens
administrateurs, architectes et conservateurs de la pauvre École,
tous do vrais Vandales, à en croire quelques-uns de nos confrères 1 2.
Un oublie seulement, dans ces attaques passionnées, que le goût, il y
a quelque cinquante ans, était loin d’ètre aussi éclairé qu’aujour-
d’hui et que les conservateurs du Louvre avaient donné le signal de
l’indifférence ou du dédain en négligeant d’emporter ces fragments
auxquels la critique moderne attache tant de prix. Qu’en resterait-il
sans la sollicitude de Duban ! Non seulement cet artiste illustre
s’efforça de sauver de la destruction le plus grand nombre possible
de ce que l’on qualifiait de son temps de « gravois »; il voulut encore
mettre on lumière ces débris et, s’autorisant de l’exemple d’ama-
teurs italiens, il les exposa sur les parties les plus en vue de la
nouvelle École, de manière qu’ils pussent servir à la fois d'ornement

1. U est A peine nécessaire de ruppeler ici le savant travail de M. Louis Courajod :
Alexandra Lenoir, son Journal et le Musée des monuments français, Paris, Cham-
pion, 1878-1887, 3 volumes in-8®, et l'Inventaire des llicliesses d'art de la France.
Archives du Musée des monuments français. Papiers de M. Albert Lenoir, Paris,
Plon, 1883 cl suiv.

2. Voyez, entre autres, les articles de M. de Guilhormy, Annales archéologiques,
t. XII, XIV.
 
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