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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 3.1890

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Nr. 4
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Müntz, Eugène: Le musée de l'École des Beaux-Arts, 1
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https://doi.org/10.11588/diglit.24447#0308

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280

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

et d’enseignement. Dans un rapport rédigé vers 1836, je lis que tout
ce qui était pierre ou marbre serait déposé en dehors dans la cour
ou encastré dans les murs. Ces fragments, ajoute l’auteur du rap-
port, devaient former une décoration parfaitement adaptée à la
destination de l’édifice et autorisée par les beaux exemples de ce
genre d’ornement qu’offrent à Rome les casinos de la villa Borghèse,
de la villa Médicis et de la villa Pamfili.

Les emprunts faits par l’École au Musée des monuments français,
il suffit de les mentionner ici pour mémoire, grâce aux études appro-
fondies que leur a consacrées notre savant collaborateur et ami
M. Louis Courajod ici même et, d’une manière plus complète, dans
le second volume de son important ouvrage sur Alexandre Lenoir.

Assurément, les épaves du Musée des monuments français
forment le noyau de notre collection actuelle de sculpture, mais une
infinité de morceaux ont une autre origine. Depuis 1817, en dehors
de la collection Dufourny et des morceaux de réception de l’ancienne
Académie, les libéralités de l’Administration supérieure des Beaux-
Arts, jointes à celles des particuliers, ont pour le moins doublé ou
triplé la série primitive. Il me suffira de rappeler ici, parmi les dons
du Ministère, les torses de Minerve, de Vénus et de Mars, envoyés de
Rome par Ingres; les fragments de la façade de l’hôtel Torpanne et
de l’hôtel de la Trémouille ; le Mercure de Bryan, donné en 1868 ; les
ornements d’architecture provenant des Tuileries, etc., etc. Parmi
les peintures, il convient de citer la grande composition exécutée
par Ingres à Rome, en 1812 : Romulus, vainqueur d’Acron, portant les
dépouilles opimes au temple de Jupiter Férétrien; puis un curieux
tableau de Bouton, l’un des plus habiles élèves de Granet, la Salle
du xve siècle au Musée des monuments français (donné en 1876).

Dans un milieu artiste tel que la société parisienne, il suffit de
bâtir un palais et d’inscrire au fronton les mots magiques de Musée
ou d’École, pour que la libéralité des amateurs se charge do garnir
l’édifice des plus rares œuvres d’art. C’est ce qui arriva pour l’École,
â peine l’œuvre de Debret et de Dubau achevée.

La série des sculptures s’enrichit rapidement de bon nombre de
morceaux qui feraient fort bonne figure au Louvre, si la volonté des
donateurs ne les avait irrévocablement fixés à l’École des Beaux-
Arts. Le plus vénérable d’entre eux est la tête de lion en terre cuite
coloriée, donnée en 1884 par M. Debacq, l’éminent architecte, le
collaborateur du duc de Luynes dans les fouilles de Métaponte.
A M. Debacq également, 1 École doit une suite intéressante do vases
 
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