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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 3.1890

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Nr. 4
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Müntz, Eugène: Le musée de l'École des Beaux-Arts, 1
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https://doi.org/10.11588/diglit.24447#0310

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282

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

antiques, provenant principalement de Naples, puis un bas-relief
en pierre du xvesiècle, provenant de l’église Bonne-Nouvelle à Paris
et représentant sainte Madeleine et sainte Marthe. Le président
Séguier a offert, en 1835, deux anges autrefois placés sur le tombeau
du chancelier de L’Hôpital, chef-d’œuvre de Germain Pilon ;
Mme veuve Timbal, un petit bas-relief français du commencement du
xvie siècle, Y Adoration des Mages; M. His de la Salle, un Hercule,
admirable terre-cuite de Puget, de tout point digne du maitre.
Rappelons enfin quelques pages modernes justement fameuses, le
Monument d’Ingres par M. Eugène Guillaume, la Jeunesse par M. Chapu,
tous ouvrages conquis à l’École soit grâce à la générosité de leurs
auteurs, soit grâce à la sollicitude de l’Administration.

Pour les dessins, M. de la Salle ouvrit le feu, en offrant d’un
coup à l’École la fleur de son cabinet, 100 dessins de maîtres italiens
et français, parmi lesquels des Pérugin, des Lorenzo di Credi, des
Filippino Lippi, des Léonard de Yinci, des Raphaël, des Jules Romain,
des Titien, des Yéronèse, des Poussin, des Lesueur, des Géricault et
une foule d’autres peintres célèbres (1867), puis de nouveau, en 1876,
dix autres dessins. Son exemple ne tarda pas à être suivi. Le vénéré
M. Jean Gigoux voulut bien distraire de sa précieuse collection
78dessins italiens, flamands et français(1869).Citons, dans le nombre,
des esquisses de Bandinelli, de Govaert Flink, de Canova. Nous
avons ensuite à enregistrer les beaux paysages d’Édouard Bertin, au
nombre de 18, donnés par sa veuve (1872); ceux d’Aligny, également
donnés par sa veuve (1875); ceux d’Alexandre Hesse, légués par l’au-
teur (1879); ceux de Paul Huet, donnés par son fils (1880); le richis-
sime legs de M. Gatteaux (1881) '; 33 études anatomiques de Géri-
cault, données par M. le marquis de Varennes (1883); 3 dessins de
Brascassat donnés par M. Krafft; 693 dessins de Carpeaux, donnés par
le prince Stirbej' (1882); une précieuse série de dessins d’Alexandre
Denuelle, due â la libéralité de son gendre et de sa fille, M. et
Mmc Taine (1882); les dessins de Raffet et autres peintres militaires,
offerts par la famille Dubois de l’Estang (1883); l’œuvre dessiné
presque complet du baron de Triqueti, donné par son gendre M. Lee
Childe (1887-1888), etc.

Il me reste, pour compléter cette esquisse du développement
historique du Musée de l’Ecole, à accorder une mention, d’une part

1. Nos lecteurs n ont certainement pas oublié l'étude que notre ami et collabo-
rateur, M. Georges Duplessis, a consacrée ici même au Cabinet de M. Gatteaux
(Gazette des Beaux-Arts, 1870-1871, t. Il, p. 338-354).
 
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