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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 3.1890

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Nr. 4
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Müntz, Eugène: Le musée de l'École des Beaux-Arts, 1
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https://doi.org/10.11588/diglit.24447#0314

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286

GAZETTE DES BEAUX-A11TS.

Charles Blanc, venait d’être supprimé : ses dépouilles opimes furent
attribuées à l’École des Beaux-Arts qui leur ouvrit immédiatement
plusieurs salles spéciales.

A côté des copies envoyées par les pensionnaires de l’Académie de
France à Rome et des copies commandées par Charles Blanc, il faut
bien nous garder d’oublier les onze copies d’après les fresques du
plafond de la Sixtine par Michel-Ange, exécutées par Paul Baudry
en 1864 et acquises par l’État en 1885. L’importance de cette suite
n’est égalée que par celle de la riche série de dessins exécutés par
F. Gaillard, soit d’après les fresques de Pompéi, soit d’après la Cène
de Léonard de Vinci (1887). Les copies d’Imer d’après Carpaccio,
Cima de Conegliano, le Titien et Bonifazio méritent également une
mention très honorable. Ces belles aquarelles, qui font reluire à
l’École un rayon du soleil de Venise, sont dues à la libéralité de
Mme Robert, née Iraer.

Une acquisition faite par le Ministère en 1836, puis le don (1851)
et le legs (1857) du baron Boucher Desnoyers (le 16 février 1857),
ont fait entrer à l’École une importante suite de copies en couleur
exécutées par ce graveur éminent, d’après les maitres italiens. On
remarque parmi elles une réduction à l’huile de la Vierge de Saint-
Sixte et la copie de la Madeleine du Corrège, toutes deux exécutées à
Dresde en 1841 ; l’aquarelle de Jupiter et Io, d’après le Corrège ;
l’aquarelle de la Petite Vierge d’André del Sarto, toutes deux exécutées
à Vienne en 1841 ; l’aquarelle de la Vierge du Palais Colonna, d’après
Raphaël (même année); la copie au vernis du Mariage de sainte Cathe-
rine, d’après le Corrège (Musée de Naples, 1833); l’aquarelle des
Muses et des Piérides, d’après Péri no del Vaga, exécutée à Paris
en 1804; le buste en bronze de son père, seul travail qui reste des
essais en sculpture de l’habile graveur, et enfin son propre buste en
marbre, dû au ciseau de Nanteuil.

La série iconographique — j’entends les portraits d’artistes,
d’amateurs, de Mécènes — constitue un fonds tout particulièrement
intéressant. Mais comme les différents morceaux qui la composent
ont les origines les plus diverses, il suffira de mentionner la prove-
nance de chacun d’eux au moment où nous les décrirons.
 
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