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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 3.1890

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Nr. 4
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Müntz, Eugène: Le musée de l'École des Beaux-Arts, 1
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https://doi.org/10.11588/diglit.24447#0316

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288

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

(haute de 2m,44) a été signalée et reproduite jadis par Clarac qui
a accompagné sa planche de la description que voici : « Statue
privée à la fois de la tète, du cou, du bras droit, cassé au biceps et
du bras gauche, cassé au coude. La disposition du pied droit indique-
rait que la déesse tournait un peu la tète de ce côté : celle du del-
toïde droit qu’elle tenait une lance et enfin celle du bras gauche que
la partie manquante s’allongeait vers le bas. La manière dont ce
marbre est travaillé et la richesse des draperies permettent, au juge-
ment de M. Ingres, de reporter ce travail au temps de Phidias. »

Notre savant collaborateur, M. Frœhner, à qui je me suis adressé
pour connaître son opinion sur ce marbre fameux, m’affirme que
nous avons affaire à un original grec, contemporain des frontons du
Parthénon. M. Wolters *, de son côté, déclare que de toutes les statues
d’Athéna, celle-ci, abstraction faite naturellement de copies et d’imi-
tations directes, se rapproche le plus de la Parthénos de Phidias. Le
vêtement, dit-il, qui retombe en plis sévères et solennels dessine des
plis plus riches sur le pied ; la jambe droite forme saillie sur le vête-
ment de dessus et laisse paraître le vêtement de dessous, d’un
caractère tout différent; un manteau est jeté par-dessus l’épaule
gauche. Des serpents de bronze, qui entouraient l’égide, il no reste
que les trous de scellement.

L’exécution, ajoute M. Wolters, est excellente; au-dessus de la
ceinture les plis tombent avec une légèreté et une beauté rares. On
songe à un travail du temps de Phidias. Néanmoins, la statue, si
elle est véritablement exécutée en marbre de Carrare, comme on
1 affirme (Mme Mitchell dit qu’elle est en marbre pentélique), doit
être attribuée à l’époque romaine et être considérée comme une très
bonne copie d’après un original excellent \

Les torses de Mars et de Vénus, exposés dans le vestibule du Palais
des études, nous reportent à une époque plus récente que la Minerve
d’Ingres. Mars nu (hauteur : lm,28), sans attribut aucun, les bras
coupés à la hauteur des épaules, une jambe brisée au genou, l’autre
vers le milieu du fémur, n’offre plus à notre admiration que son 1 2

1. Die Gipsabgiise antiker Bildwcrke in historisclter Folje erkliirt, Berlin, 1885,
p. 208-209.

2. La Minerve de Médicis ou Minerve d'Ingres a été reproduite dans l'ouvrage
île Clarac (pi. -171 A; 800 C), dans les Annules et les Monuments de l'Institut de
Correspondance archéologique, 1841, p. 87, et t. III. pl. 13, dans les Sélections from
ancient Sculpture (pl. 11) de M"* Mitchell, qui la mentionne également dans .4
Hislorij o[ ancienl Sculpture (p. 315).
 
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