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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 3.1890

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Nr. 4
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Stein, Henri: La collection des vélins du muséum d'histoire naturelle
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https://doi.org/10.11588/diglit.24447#0323

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LES YÉLINS DU MUSÉUM.

295

duc de Mazarin, du président de Rieux 1 et de M. de Gaignat2. Au
verso du premier feuillet se trouve la signature autographe de l’ar-
tiste : Daniel Rabel f. 1024.

Si nous ne décrivons pas le volume en entier, nous voulons au
moins insister un instant sur une notice imprimée, reliée en tête du
volume, et intitulée : Notice d’un recueil de cent planches de fleurs et
d’insectes peints sur vélin en miniature, par Daniel Rabel3. On y signale
l’excellence de la correction du dessin, la vivacité et la justesse de
l’expression, l’harmonie des couleurs et la magie de leur effet. On
déclare le recueil unique et infiniment précieux, et l’on fait remarquer
par-dessus tout le papillon de nuit (fû 74), dit grand-paon, « qui
semble être endormi sur la feuille où il est représenté. »

D’après la même notice, Rabel s’est copié dans ce recueil ; il était
peintre et graveur4 ; il avait fait sortir de son burin, avant de com-
poser ce livre de fleurs, une collection de planches sous le titre de
Tlieatrum Floræ, dont la première édition parut en 1622, à Paris. Ce
sont les fleurs et les insectes de ce livre de gravures que Rabel a
copiés dans le présent recueil, mais dans un autre ordre. En effet,
sur la plupart des vélins, un insecte est représenté à côté de la fleur
qui fait le principal motif du vélin.

Daniel Rabel appartenait du reste à une famille d'artistes. Son
grand-père, Jean Rabel, était maître orfèvre à Paris, et son père,
nommé aussi Jean Rabel, naquit en 15483, puisqu’il était âgé de
vingt-neuf ans lorsque, au mois de juin 1577, il épousa Denise Binet °.
De cette union naquit, l’année suivante, un fils, Daniel, et un peu
plus tard (février 1580) une fille, Louise.

1. Le président de Rieux l’avait payé 398 livres.

2. M. de Gaignat l’avait payé 1,020 livres. On voit la progression.

3. Ce sont simplement quelques pages tirées d’une brochure de l’abbé Rive inti-
tulée : Notices historiques et critiques de deux manuscrits uniques et très précieux
de tu Bibliothèque de M. le duc de la Vallière (Paris, Uidol, 1779), in-4°, 20 p.

4. Alexandre Lenoir et le Musée des monuments français, par M. L. Courajod
(Paris, 1887), t. 111, p. 270. — Daniel Rabel fut le maître de Sainl-lgny, comme
le rappelle M. PU. de Chennevières (Peintres provinciaux de l'ancienne France, 1,
p. 103 et 180). On conserve son portrait gravé au Cabinet des Estampes.

•>. Le Dictionnaire général des Artistes de l'École française, de Rallier do la
Chavignerie et Auvray, dit : de 1510 il 1530. Jal dit : vers 1345.

0. Archives Nationales, Y. 119, fo 120. — Cet acte authentique mentionne
Anne Rester, sa mère, que Jal supposait être sa première femme et appelait Anne
Ghester.
 
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