Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 3.1890

DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:
Stein, Henri: La collection des vélins du muséum d'histoire naturelle
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.24447#0328

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

300

jusqu’à la Révolution : tous peintres du roi et attachés en titre au
Jardin des Plantes, ils sont restés au nombre des oubliés et des
dédaignés, et il est temps qu’à l’aide de quelques éléments nouveaux
la lumière se fasse sur eux et sur leur œuvre la plus importante.

Dans la série des miniatures conservées à la Bibliothèque du
Muséum d’Histoire naturelle, il n’y en a pas moins de sept cents que
Nicolas Robert a signées *, et sans doute, parmi les anonymes, pour-
rait-on lui en attribuer quelques autres. C’était un artiste fort con-
naisseur et fort habile. Il est, comme on sait, l’auteur des dessins de
la Guirlande de Julie1 2 3 4 5, cette fantaisie du marquis de Montausier en
l’honneur de Julie d’Angennes. Son œuvré est considérable et fort
peu connue. Où sont aujourd’hui les trente-cinq dessins de fleurs et
d’animaux, peints à la gouache et à la sanguine, que possédait
Paignon-Dijonval au début de ce siècle? Le Musée d’Orléans a
acheté, en 18G0, un joli vélin signé de lui, qui soutient la compa-
raison avec ses meilleures productions.

Nicolas Robert, langrois d’origine, avait conservé avec sa ville
natale des liens qu’entretenaient quelques vieilles amitiés, et quoique
habitant Paris, il s’était rendu acquéreur d'une maison à Humes,
près de Langres, qu’il revendit en 1083, moyennant douze cents livres,
à un marchand chapelier de cette ville, Jacques Chapperon \ Il ne
parait pas avoir laissé d’enfants, à en juger par le don « mutuel,
réciproque et irrévocable » de leurs biens que se reconnurent au
dernier survivant, en 1664, le peintre et Élisabeth Robert, fille
majeure, sans doute sa sœur *. Il mourut à Paris le 25 mai 1685, à
l’àge de soixante-dix ans, après être demeuré vingt ans B le « peintre
du cabinet du Roy pour la mignature6 ».

Lorsque, en 1685, Louis XIY confia la succession de N. Robert à

1. Inventaire des richesses d'art de la France, Paris (Monuments civils), If,
pp. 119-147.

2. L'original appartient à Mme la duchesse d'Uzès ; il en existe d’ailleurs
plusieurs copies dont l’une s’est vendue fort cher, il y a quelque temps. Cf. Nou-
velles recherches sur la Guirlande de Julie, par P. d’Estrées, dans le Livre, tome V
(1883), p. 290-299.

3. Archives nationales, Y. 241, f« 290.

4. Idem, ^. 203, fu 278. — L’acte est passé par devant deux notaires de Paris,
et Élisabeth Itohcrt y est représentée par un mandataire (Nicolas Vouillcmont,
qui fut 1 élève de Babel) : ce qui laisse ii penser quelle était restée à Langres.

5. Je renvoie nu travail de M. A. Chabouillel déjà cité, qui a rectifié bon nombre
d'inexactitudes commises par Jal sur le compte de Nicolas Robert.

G. Nouvelles archives de I Art français (états de la maison du roi), I, p. G3.
 
Annotationen