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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 3.1890

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Nr. 4
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Stein, Henri: La collection des vélins du muséum d'histoire naturelle
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https://doi.org/10.11588/diglit.24447#0330

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302

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

un nouvel artiste, Jean Joubert, il connaissait les talents de ce
peintre, sur la-vie duquel manquent les renseignements les plus
élémentaires. Jal décrit une miniature signée Joubert, 1679, d’une
belle exécution, qui représente Louis XIV et sert de frontispice à un
volume des archives du Dépôt des fortifications. Nous savons aussi
que, depuis plusieurs années, Joubert travaillait pour le « cabinet
du Roy » et qu’il avait peint, en 1682, un tableau représentant la
Vertu victorieuse des vices, d’après le Corrège1 2. Cette toile, estimée
d’abord quatre cents livres, lui fut payée six cents un an après.

Une autre mention, puisée à la même source3, nous intéresse
plus directement, puisqu’elle concerne le recueil dont nous parlons :

22 juin 1687. A Joubert, peintre, pour avoir peint
dix-huit feuilles in-folio en mignalure et sur vé-
lin de plantes et d'animaux servant à la suite des
livres du cabinet de S. M. et de l'Histoire des plantes
et animaux. 430 livres.

C'e qui met chaque miniature à vingt-cinq livres. Le feuillet
n’était payé que vingt-deux livres 3 à Nicolas Robert.

Jean Joubert entreprenait aussi des travaux pour les particuliers ;
il avait exécuté en miniature le portrait du duc de Saint-Aignan
pour être offert en hommage à Christine de Suède4, l’année même où
mourut cette reine (1689). Il avait ainsi acquis une certaine fortune
puisque, par acte notarié du 17 juillet 1687 (il demeurait alors rue
Neuve-Saint-Lambert, paroisse Saint-Sulpice), il fit à Jacques
Colombeau5 une donation entre vifs et irrévocable de six mille
livres «. â prendre sur les biens meubles et immeubles qui seront
trouvés appartenant audit Joubert le jour de son décès ».

Le brevet de peintre au Jardin royal d’histoire naturelle fut cédé
par Jean Joubert, à condition de survivance, le 23 janvier 1700, à
Claude Aubriet, et c'est dans les mêmes termes qu’il fut transporté
de nouveau, le 30 avril 1735, de Claude Aubriet à M"0 Françoise-
Madeleine Basseporte.

Né en 1665 â Châlons-sur-Marne, Aubriet mourut à Paris le 3 dé-

1. Comptes des bâtiments du roi, publics par M. J. Guiffrey (Paris, 1887), t il,
col. 203 et 331.

2. Comptes des bâtiments du roi, t. II, col. 1,100.

3. D’après un manuscrit de la Bibliothèque nationale cité par Jal,

4. Lettre publiée dans la Gazette des Beaux-Arts, 3* série, XX, p. 102.

3. Archives nationales, V. 231, fJ 230.
 
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